5 décembre 2009
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L'utilisation de certains termes modifie parfois la réalité. Tel est le cas des mots utilisés dans le Conflit du Proche Orient à propos des "implantations israéliennes" en Cisjordanie, qualifiées de colonies et de la construction dans certains secteurs arabes de Jérusalem où l'on parle aussi de colonisation.
Si la multiplication des implantations en Cisjordanie peut évoquer des tentatives de colonisation , le problème de Jérusalem est tout autre puisqu'il s'agit de l'annexion officielle de l'ensemble de la Ville de Jérusalem annoncée par le gouvernement israélien après la Guerre des Six Jours.
Quoi, une annexion, quelle horreur ! Et ceux qui disent celà semblent oublier que bien des conflits ont vu les Vainqueurs annexer sans hésitation les territoires conquis par la force des armes, et personne ne s'en offuser.
En Europe, même, qui mettrait en question le caractère polonais de Poznan, qui est l'ancienne ville allemande de Posen ? Qui contesterait le caractère russse de Kaliningrad qui s'est substituée à la ville prussienne de Koenisberg ?
Notre pays, lui-même, s'est agrandi à coup de victoires militaires ou de mariages royaux, avant que la Révolution française n'agrandisse son territoire le fusil à la main.
Même si l'on admet que parvenir à une paix réelle entre les Israéliens et les Palestiniens peut entraîner l'installation sur une partie de Jérusalem de la capitale de l'Etat palestinien, cela n'entraîne pas l'oubli du passé.
En 1948, après le vote de l'ONU partageant la Palestine sous mandat britannique en un Etat juif et un Etat arabe - ce qui fut accepté par les Juifs et refusé par les Arabes - les armées des pays arabes environnant sont passées à l'offensive en vue de détruire l'Etat juif naissant. Cette guerre s'est soldée par un échec pour les arabes sauf sur un point, Jérusalem.
Les Juifs qui tenaient la ville durent l'abandoner après un siège long et douloureux. Le royaume Hachémite de Transjordanie s'emparait de la Cisjordanie (sans tenir compte du projet d'Etat palestinien) et annexait purement et simplement Jérusalem, sans entraîner la moindre réaction dans le monde.
De 1949 à 1967, le Royaume de Jordanie administrait la Ville, sans en faire sa capitale et faisant peu de cas de son statut de Ville sainte de l'Islam, dont on parle tant aujourd'hui. Quant aux Juifs,ils avaient été chassés et ne furent même pas autorisés à venir prier sur les lieux Saints du Judaïsme - sans que cela ne choque les "bonnes consciences". Les Israéliens eux développaient à l'Ouest, la Ville moderne de Jérusalem.
Lorsque éclata la "Guerre des Six Jours" , le conflit, à ses débuts n'incluait pas la Jordanie. Mais cédant aux demandes de l'Egypte , la Jordanie entrait en guerre malgré les appels des Israéliens et notamment Moshe Dayan, qui demandaient aux Jordaniens, de ne pas intervenir. La débacle des armées arabes permit aux israéliens d'occuper toute la Cisjordanie et Jérusalem.
Après la Victoire, un appel fut lancé aux pays arabes: reconnaissez Israël et nous vous rendrons les territoires que nous avons occupés. Les Pays arabes se réunirent à Khartoum, prononçant les TROIS NON ! Pas de reconnaissance, pas de négociations, pas d'accord.
C'est à la suite des NON de Khartoum qu'Israël commença a développer une politique d'implantations et annexa officiellement Jérusalem Est à Jérusalem Ouest.
Si la multiplication des implantations en Cisjordanie peut évoquer des tentatives de colonisation , le problème de Jérusalem est tout autre puisqu'il s'agit de l'annexion officielle de l'ensemble de la Ville de Jérusalem annoncée par le gouvernement israélien après la Guerre des Six Jours.
Quoi, une annexion, quelle horreur ! Et ceux qui disent celà semblent oublier que bien des conflits ont vu les Vainqueurs annexer sans hésitation les territoires conquis par la force des armes, et personne ne s'en offuser.
En Europe, même, qui mettrait en question le caractère polonais de Poznan, qui est l'ancienne ville allemande de Posen ? Qui contesterait le caractère russse de Kaliningrad qui s'est substituée à la ville prussienne de Koenisberg ?
Notre pays, lui-même, s'est agrandi à coup de victoires militaires ou de mariages royaux, avant que la Révolution française n'agrandisse son territoire le fusil à la main.
Même si l'on admet que parvenir à une paix réelle entre les Israéliens et les Palestiniens peut entraîner l'installation sur une partie de Jérusalem de la capitale de l'Etat palestinien, cela n'entraîne pas l'oubli du passé.
En 1948, après le vote de l'ONU partageant la Palestine sous mandat britannique en un Etat juif et un Etat arabe - ce qui fut accepté par les Juifs et refusé par les Arabes - les armées des pays arabes environnant sont passées à l'offensive en vue de détruire l'Etat juif naissant. Cette guerre s'est soldée par un échec pour les arabes sauf sur un point, Jérusalem.
Les Juifs qui tenaient la ville durent l'abandoner après un siège long et douloureux. Le royaume Hachémite de Transjordanie s'emparait de la Cisjordanie (sans tenir compte du projet d'Etat palestinien) et annexait purement et simplement Jérusalem, sans entraîner la moindre réaction dans le monde.
De 1949 à 1967, le Royaume de Jordanie administrait la Ville, sans en faire sa capitale et faisant peu de cas de son statut de Ville sainte de l'Islam, dont on parle tant aujourd'hui. Quant aux Juifs,ils avaient été chassés et ne furent même pas autorisés à venir prier sur les lieux Saints du Judaïsme - sans que cela ne choque les "bonnes consciences". Les Israéliens eux développaient à l'Ouest, la Ville moderne de Jérusalem.
Lorsque éclata la "Guerre des Six Jours" , le conflit, à ses débuts n'incluait pas la Jordanie. Mais cédant aux demandes de l'Egypte , la Jordanie entrait en guerre malgré les appels des Israéliens et notamment Moshe Dayan, qui demandaient aux Jordaniens, de ne pas intervenir. La débacle des armées arabes permit aux israéliens d'occuper toute la Cisjordanie et Jérusalem.
Après la Victoire, un appel fut lancé aux pays arabes: reconnaissez Israël et nous vous rendrons les territoires que nous avons occupés. Les Pays arabes se réunirent à Khartoum, prononçant les TROIS NON ! Pas de reconnaissance, pas de négociations, pas d'accord.
C'est à la suite des NON de Khartoum qu'Israël commença a développer une politique d'implantations et annexa officiellement Jérusalem Est à Jérusalem Ouest.
Ce rappel de l'Histoire montre que la question de Jérusalem n'est pas une simple histoire de "colonisation".