Depuis de nombreux mois, souffle sur la vie politique de notre pays un vent mauvais qui rappelle cette tendance française à considérer la politique comme la continuation d'une guerre civile.
J'ai moi-même été un député d'opposition, à l'époque du Président Mitterrand dont je n'approuvais ni l'amitié scandaleuse pour Bousquet, l'auteur de la raffle du Vel'd'hiv, ni l'anti- gaullisme viscéral, ni une politique qui me paraissait nuisible pour la France.
Avec mes amis, nous nous opposions durement au pouvoir socialiste, mais à aucun moment nous ne mettions en cause la légitimité du Président de la République ni du Premier ministre. Nous ne manifestions pas une haine semblable à celle que les élus socialistes et certains journalistes témoignent à l'égard du pouvoir en place.
Qu'un hebdomadaire, soi-disant centriste, Marianne, puissse traiter, en première page Nicolas Sarkozy de "Voyou de l'Elysée", tandis qu'en pages intérieures il multiplie les attaques, est pour le moins attristant et absurde.
Absurde parce que le Président de la République a remarquablement mené notre pays pendant la crise économique mondiale, et qu'il a permis à la France d'affronter cette crise avec le minimum de dégâts. Pendant une année notre PNB a baissé de %, ce qui est peu comparé à nos voisins; et depuis la croissance a repris, même sic'est encore àun niveau insuffisant.
Absurde et scandaleux le comportrement de l'opposition actuelle, qui à tout moment, essaie de nous ramener à la période de Vichy (oubliant d'ailleur que les principaux dirigeants des partis collaborationnistes venaient de gauche).Quand le gouvernement français applique aux Roms des lois en vigueur depuis longtemps, on hurle au scandale.
Cette même opposition s'est lancée dans une véritable chasse à l'homme contre Eric Woerth - qui rappelons-le - n'a fait l'objet d'aucune condamnation ni même de mise en examen - d'une manière qui n'a connu dans notre histoire politique qu'un seul précédent, la chasse à l'homme organisée par l'extrême Droite, pendant le Front pupulaire, contre Roger Salengro, ministre de l'Intérieur, accusé mensogèrement de désertion pendant la guerre de 1914-1918 et qui avait poussé ce malheureux au suicide.
Absurde et ridicule, cette mobilisation déchaînée de la Gauche politique et syndicale contre une réforme indispensable du rétgime des retraites qu'impose l'allongement considérable de la durée de la vie en même temps que diminuait le nombre de ceux qui financaient des retraites. Et cela, alors même que la plupart des pays européens -et notamment ceux dirigés par des socialistes - ont adoptés des réformes semblables.
Dans ces conditions, il me paraît indispensable, quelques puissent être les critiques qu'ont pu provoquer certaines décisions ou certains comportements, de faire front et de nous rassembler autour du Président de la République et de son gouvenement.
Claude -Gérard MARCUS