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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 09:17

Depuis de nombreux mois, souffle sur la vie politique de notre pays un vent mauvais qui rappelle cette tendance française à considérer la politique comme la continuation d'une guerre civile.

 

J'ai moi-même été un député d'opposition, à l'époque du Président Mitterrand dont je n'approuvais ni l'amitié scandaleuse pour Bousquet, l'auteur de la raffle du Vel'd'hiv, ni l'anti- gaullisme viscéral, ni une politique qui me paraissait nuisible pour la France.

Avec mes amis, nous nous opposions durement au pouvoir socialiste, mais à aucun moment nous ne mettions en cause la légitimité du Président de la République ni du Premier ministre. Nous ne manifestions pas une haine semblable à celle  que les élus socialistes et certains journalistes témoignent à l'égard du pouvoir en place.

 

Qu'un hebdomadaire, soi-disant centriste, Marianne, puissse traiter, en première page Nicolas Sarkozy de "Voyou de l'Elysée", tandis qu'en pages intérieures il multiplie les attaques, est pour le moins attristant et absurde.


Absurde parce que le Président de la République a remarquablement mené notre pays pendant la crise économique mondiale, et qu'il a permis à la France d'affronter cette crise avec le minimum de dégâts. Pendant une année notre PNB a baissé de  %, ce qui est peu comparé à  nos voisins; et depuis la croissance a repris, même sic'est encore àun niveau insuffisant.

 

Absurde et scandaleux le comportrement de l'opposition actuelle, qui  à tout moment, essaie de nous ramener à la période de Vichy (oubliant d'ailleur que les principaux dirigeants des partis collaborationnistes venaient de gauche).Quand le gouvernement français applique aux Roms des lois en vigueur depuis longtemps, on hurle au scandale.

 

Cette même opposition s'est lancée dans une véritable chasse à l'homme contre Eric Woerth - qui rappelons-le  - n'a fait l'objet d'aucune condamnation ni même de mise en examen - d'une manière qui n'a connu dans notre histoire politique qu'un seul précédent, la chasse à l'homme organisée par l'extrême Droite, pendant le Front pupulaire, contre Roger Salengro, ministre de l'Intérieur,  accusé mensogèrement de désertion  pendant la guerre de 1914-1918 et qui avait poussé ce malheureux au suicide.

 

Absurde et ridicule, cette mobilisation déchaînée de la Gauche politique et syndicale contre une réforme indispensable du rétgime des retraites qu'impose l'allongement considérable de la durée de la vie  en même temps que diminuait le nombre de ceux  qui financaient des retraites. Et cela, alors même que la plupart des pays européens -et notamment ceux dirigés par des socialistes - ont adoptés des réformes semblables.

 

Dans ces conditions, il me paraît indispensable, quelques puissent être les critiques qu'ont pu provoquer certaines décisions ou certains comportements, de faire front et de nous rassembler autour du Président de la République et de son gouvenement.

 

                                                                                                                                              Claude -Gérard  MARCUS

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 00:25

 

Il n'est guère dans mes habitudes d'évoquer des films dans ce blog, mais  il me paraissait particulièrement intéressant de parler de l'excellent film chinois, City of Life and Death, projeté actuellement dans de rares salles, dont le Gaumont Opéra à Paris.

 

Il s'agit d'un film historique,  d'une durée de 2h15, qui évoque l'occupation de Nankin par l'armée japonaise en 1937 et les massacres commis par l'Armée inpériale japonaise qui firent 300 000 victimes chinoises, prisonniers de guerre et civils.

 

Si la Deuxième guerre mondiale est assez souvent évoquée en Europe et notamment en France, c'est presque toujours sous son aspect européen, marqué par le nazisme et ses crimes, dont la Shoah.

 

La guerre du Pacifique, menée contre l'impérialisme japonais et déclenchée par l'agression contre la marine américaine à Pearl Harbor, en 1941, est le plus souvent sortie de nos mémoires.

 

Cette guerre avait été amorcée dans les années 30 par la conquête par les Japonais de la Mandchourie et la création du Man Chu Kuo; l'Etat mandchou, dont le Chef de l'Etat, installé par les Japonais, fut POU YI, héritier de la dynastie mandchoue et dernier Empereur de Chine.

 

Quelques années plus tard, les dirigeants japonais, avec l'agrément de l' Empereur Hiro Hito, repassaient à l'offensive sur le continent chinois en s'emparant en 1937 de Nankin. Cette ville dont le nom signifie "la capitale du sud", était devenue la capitale de la République de Chine, dirigée par les nationalistes du Kuo Min Tang (parti national démocrate), disciples de Sun Yat Sen et dont le leader était le maréchal Chiang Kaï Tchek.

 

L'armée japonaise avait repoussé l'armée du Kuo Min Tang, vers l'intérieur du pays, la capitale provisoire qui fonctionna  jusqu' à la fin de la guerre, étant Tchoung King.

 

La guerre sino-japonaise était déclenchée et allait durer jusu'en 1945. En quelques mois la zone d'occupation japonaise s'étend, englobant notamment Shang Haï. Pékin était déjà occupée depuis longtemps, et les Japonais y avaient installé un gouvernment collaborateur ainsi qu'en Mongolie Intérieure.

 

Tout en progressant, les forces d'occupation, se sont heurtées à une résistance de plus en plus forte des nationalistes chinois, puis des communistes et ne réussirent  pas  à conquérir toute la Chine. Un gouvernement collaborateur, reprenant le titre de "République de Chine", fut installé à Nankin, ayant à sa tête une personnalité non négligeable, Wang Tsing Wei, ancien numéro 2 du Kuo Min Tang et rival de Chiang Kaï Tchek.

 

Après l'attaque contre les américains à Pearl Harbor, la guerre s'étendit à tout le Pacifique. Les conquêtes s'ajoutaient aux conquêtes, visant d'abord les pays qui avaient été colonisés par les Britanniques, les Américains, les Hollandais et les Français : les Philippines, la Birmanie, la Malaisie, l'Indonésie. Tandis qu'était occupée l'Indochine française et que les trouppes nippones se raprpochaient de l'Empire des Indes.

 

Pour "habiller" idéologiquement son expansionnisme, le Japon lança le slogan " L' Asie aux asiatiques" et affirma sa volonté de chasser les blancs et de créer des états "indépendants", et de bâtir une " Sphère de co-prospérité de la Grande Asie Orientale" .

 

Le point fort de cette opération fut la Conférence de cette sphère de co-prospérité de la Grande Asie orientale qui se tint à Tokyo les 5 et 6 novembre 1943.

 

Y participaient :

- Hideki TOJO, Premier ministre de l'Empire du Japon;

- Zhan Jing Hui, Premier ministre du Man Chu Kuo;

- Wang Tsing Wei, président de la République de Chine (Nankin);

- Ba Maw, Chef suprême de l'etat de Birmanie;

- Subra Chandra Bose, Chef du gouvernement provisoire de l'Inde libre (réfugié à Singapour) et de l' Armée de Libération indienne;

- José P. Laurel, Président de la République Nouvelle des Philippines;

- Le Prince Wan Waithayakon, représentant de la Thaïlande (alliée des Japonais).

 

La réalmité sur le terrain était très différente. les etats "collaborateurs" du Japon ne bénéficiaient d'aucune liberté d'action et c'était l'armée japonaise qui commandait.

 

D'autre part, et surtout, le comportement individuel et collectif des sodlats japonais était  particulièrement brutal et sanglant. Les massacres succédaient aux massacres et les populations se dressaient de plus en plus contre l'occupant japonais. Certaines armées des pays collaborateurs, se sont mêmeretournées contre les forces japonaises, notamment en Birmanie.

 

Au cours des années 1970 -1980, j'a eu l'occasion de faire de  nombreux voyages en Asie (

Corée du Sud, Philippines,  Malaisie, Indonésie, Birmanie, Chine, Taïwan etc..) Partout j'ai ressenti un violent sentiment de haine des Japonais, beaucoup plus forte que les sentiments anti-allemands que l'on pouvait encore constater à ce moment en Europe.

 

Pour le comprendre, il faut savoir que si la République Fédérale Allemande a assumé, avec beaucoup de courage, la responsabilité des crimes hitlériens et a tout fait pour indemniser les victimes, il n'en a pas été de même pour le Japon.

 

Le procès de Tokyo n'a pas eu l'envergure du procès de Nuremberg et la politique américaine tendant à protéger l'Empereur Hiro Hito de toute condamnation pour crimes de guerre, ont laissé une mauvaise impression  sur les populations qui avaient été victimes de la cruauté sanguinaire de l'armée japonaise.

 

C'est pour cela qu'il était bond de rappeler au public, grâce au film " City of Life and Death", l'action criminelle du Japon en Chine.


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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 16:34

La réaction   de divers dirigeants politiques français, de la majorité comme de l'opposition, à l'annonce  de l'affrontement meurtrier entre Israël et la flotille qui se disait "humanitaire" et essayait d'aborder à Gaza, s'est résumée dans cet adjectif "disproportionné". En effet, neuf morts était un prix lourd à payer. Mais   surtout, ce qui a surpris, c'est comment Israël a pu se laisser entrainer dans un tel traquenard, marquant une déficience dans le renseignement.

 

Le terme "disproportionné" doit aussi s'appliquer à la campagne  anti-israélienne qui a suivi. On a eu l'impression que tous les malheurs du monde n'avaient qu'une seule origine: Israël et que sa disparition amènerait la solution de tous les conflits qui ensanglantent encore le monde et que tous les régimes dictatoriaux et sanglants deviendraient des prix de vertu et de démocratie.

 

J'ai une opinion personnnelle sur ce qui s'est passé. Je ne crois pas un seul instant à la surprise de la Turquie devant la caractère sanglant de l'affrontement. Je suis au contraire persuadé qu'il y a une opération montée par la Turquie pour avoir un prétexte à rompre son alliance de fait avec Israël.

 

J'ai souvent été dans ce pays et ai cotoyé à maintes reprises ses dirigeants lorsque j'appartenais à l'Assemblée Parlementaire de l'OTAN  et il  me semble nécessaire d'y regarder de plus près dans le passé et  le comportement du Premier ministre ERDOGAN.

 

Celui-ci a un long passé islamiste. Jeune il a appartenu au MSP de Necmettin Erbakan, dirigeant islamiste "dur", puis au Parti de la Prospérité (Refah Partisi), toujours aussi islamiste et toujours présidé par Erbakan, puis au Partie de la Vertu

 

L'intervention de l'armée (garante de la laïcité) avait chassé Erbakan. En 2001, Erdogan et ses amis comprennent  qu'ils doivent adopter des positions plus nuancées s'ils veulent gagner les élections  et lancent  le Parti de la Justice et du Développement (A.K.P).Ils se présentent comme des musulmans modérés et essyanet de démontrer qu'ils sont musulmans et démocrates, comme d'autres sont des pays européens démocrates-chrétiens. Ils font aussi les

yeux doux à la ^petite communauté juive  de Turquie...Et ils gagnent les élections mais Erdogan ne peut devenir tout de suite  Premier ministre, car il reste sous le coup d'une condamnation pour islamisme. Avec un peu de patience il devient enfin Premier Ministre.

 

A la tête du gouvernement, il trouve dans son héritage, l'Alliance entre la Turquie et Israël.Il est

obligé de l'appliquer mais n'en pense pas moins et essaie d'atténuer ce caractère d'alliance.

D'autre part, son gouvernment, qui mène assez bien le pays, grignote peu à peu  la laicité héritée du kémalisme et renforce peu à peu, le caractère religieux.

 

Dans le même temps , la Turquie se voit refuser l'entrée dans l'Union européenne à laquelle elle aspirait. Que lui restait-il pour affirmer l'importance du pays dans la politique internaitonale ?

Certains ont cru au "pan-touranisme"q ui visait la création d'un grand ensemble avec les anciennes républiques musulmanes de l'Union Soviétique qui pratiquaient  -sauf le Kirghizistan - des langues proches du turc. La Turquie développa son influence dans ce sens, mais elle n'avait ni les moyens matériels ni la puissance suffisante pour se substituer à la Russie.

 

Aussi, une nouvelle voie : le "néo-ottomanisme" semble apparaître. Il ne s'agit pas de rapprocher simplement des peuples de langues turques, mais de reprendre pied dans ce qui fut ,avant  1918, l'Empire ottoman,c'est à dire une large part du Monde arabe. Dans ce sens la Turquie fait désormais partie de la Cofnérence islamique. Plusieurs signes ont montré la volonté de s'écarter d'Israël et notamment les insultes proférées par M. Erdogan contre le Président Shimon Pérés, lors du Forum de Davos.

 

La Turquie se moque du caractère "humanitaire" de Gaza. Elle, qui se refuse à reconnaïtre sa responsabilité dans le génocide arménien, qui occupe militairement une partie de Chypre, et qui opprime sans ménagement un grand peuple, le peuple kurde, qui a autant de droit à l'existence que le peuple palestinien, n'agit pas par humanitarisme.

 

Tout celà est bien dommage, ca r le peuple turc  est un peuple sympathique et travailleur,

héritier cd'une riche tradition et d'une grande culture. Laissera-t-il réduire à néant l'eouvre de Mustafa Kemal qui voulait une Turquie moderne et laïque ?

 

                                                                                                   Claude-Gérard MARCUS



 

 

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 17:58

 

Au cours des dernières semaines, trois évènements ont marqué une nette détente entre la Russie, les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne.

 

D'abord un évènement symbolique: la participation de Vladimir Poutine à la cérémonie anniversaire du Massacre de Katyn. Pour la première fois, la Russie reconnassait aussi clairement le rôle de la Russie stalinienne dans l' entreprise criminelle  d'élimination de  l' élite  militaire  et politique de la Pologne en 1940.

 

Un  évènement diplomatique majeur, ensuite, la signature à Prague, d'un traité russo- américain sur la limitation des armes nucléaires, signé par MM. Obama et Medvedev, reconduisant en fait l'accord Start et limitant pour chacun des deux pays à 1 500 têtes nucléaires.

 

Un évènement sentimental, enfin, l'attitude très positive et amicale de la Russie après l'accident fatal dont a été victime l'avion officiel  qui transportait les dirigeants polonais - dont le Président de la République et les chefs militaires - qui se rendaient à Katyn pour une célébration. La Russie s'est rapprochée de la Pologne et le geste de Poutine prenant dans ses bras le Premier ministre polonais, M. Tusk, exprimait un sentiment véritable.

 

Quand on connait l'opposition historique entre la Pologne et la Russie, à l'époque de l'Empire des Tsars, puis entre la Pologne et l'Union soviétique, agravé par le partage de la Pologne, opéré en 1939 entre l'Allemagne nazie et l'U.R.S.S. auquel a succédé le crime de Katyn. Enfin l'attitude de l'armée soviétique qui, lors du soulèvement de Varsovie s'est arrêtée aux portes de la ville, laissant les Nazis la détruire, n'a pas contribué à rapprocher les deux pays, pas plus que l'attitude du gouvernement communiste polonais, entièrement soumis à l'Union soviétique.

 

Cela explique pourquoi, au sein de l'Union européenne et de l'OTAN, l'hostilité des Polonais envers les Russes était palpable.

 

Les trois évènements  auxquels je faisais allusion ont profondément modifié la situation. Il est un peu tôt pour savoir ce que cela donnera dans à l'avenir, mais on peut aussi penser qu'un jour, peut-être, le rapprochement entre l' Union européenne et l' Eurasie russe, pourra mener  à  un accord continental, mettant en valeur un continent européen allant non plus de l'Atlantique à l'Oural, mais de l'Atlantique à Vladivostock, un continent regroupant en majorité une  population blanche, marquée à l'Ouest comme à l'Est par une  certaine tradition chrétienne.

 

 



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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 13:25
Je suis de ceux qui pensent que le débat sur l'identité nationale est utile et n'est pas du tout une "machine de guerre" électorale.

Dans une évolution internationale incertaine, une construction européenne qui s'enfonce dans la médiocrité et la grisaille, il n'est pas mauvais d'essayer de savoir ce qe représente la France pour les Français.

Des débats nombreux et intéressants, des articles souvent enflammés, je tire deux observations principales. La première concerne la France dans l'Histoire et la seconde la France dans l'Europe.

Certains ont tendance à confondre la France et la République et à faire débuter son histoire en 1789, et à limiter l'appartenance à la France à l'adhésion aux "valeurs républicaines".

Il s'agit là d'une falsification de l'Histoire. La France est un vieux pays, qui s'est constitué par des conquêtes territoriales et des mariages princiers, qui a réuni les langues d'oïl et les langues d'oc et a rassemblé des territoires  et des cultures différentes, s'unifiant sous l'autorité des Rois de France. Cette allusion aux  Rois n'est pas un refus de la République, c'est simplement l'évocation d'une très longue période de notre histoire, Louis XI agrandissant le domaine royal, François I er imposant la langue française, Henri IV réconciliant les croyants des deux grandes religions chrétiennes, Louis XIV faisant de notre pays le plus puissnt et le plus brillant de son époque.

 Cette France était accueillante aux étrangers, n'hésitant pas à avoir des reines qui n'étaient pas françaises tout comme certaines premiers ministres tels que Mazarin ou Necker.

La Révolution a ouvert le chemin des libertés et des droits de l'homme. Mais il faut rappeler que la plupart des lois libératrices datent  du début de la Révolution et ont été promulguées par Louis XVI, Roi des Français.

La République a porté ces valeurs, baillonnettes au canon sur fond de drapeau tricolore, à travers l' Europe, puis l'Empire a placé notre pays au pinacle et doté la France d'une administration modèle. Le second Empire a créé la France industrielle et commerciale moderne, tout en achevant sa constitution territoriale en annexant Nice et la Savoie.

La III° République a célébré le mariage des Français avec la République, l'adhésion à des valeurs de justice, d'égaluité et de liberté   que l'ont dit républicaines bien qu'elles ne diffèrent guère des valeurs usuelles des démocraties voisines; Grande Bretagne, Belgique, Pays Ba s, Suède dont les régimes sont des monarchies.

Si l'on interroge la mémoire inconsciente des Français, les grands noms qui sont cités sont Henri IV, Louis XIv, Napoléon et de Gaulle, car ils incarnent les vertus de notre pays.

Ma seconde observation concerne l'Europe.

La France a toujours fait partie de l'Europe. Elle a contribué à créer une Europe réconciliée, sans pour autant disparaïtre.

Malheureusement, depuis de longues années, la construction européenne s'est accompagnée chez certains du souhait de bâtir un Etat européen qui se substituerait aux nations qui composent l'Europe. Et  pendant ces années, le nom France a donné l'impression de disparaître. Les Français ont senti un "manque de France", et du fond du pays cela a conduit à une réaction de rejet du Traité de Lisbonne, de la même manière que nos compatriotes de Martinique et de Guyane, viennent de rejeter largement des propositions d'autonomie qu'ils ont compris comme ouvrant la voie au départ de la France.

Lors de l'éclatement de la crise économique mondiale, nous avons eu beaucoup de chance que Nicolas Sarkozy soit , à ce moment, président du Conseil européen . Il a démontré que, face aux dangers, les nations européennes pouvaient prendre, ensemble, les mesures qui s'imposaient.

Je suis de ceux qi pensent  qu'en retrouvant leur attachement à la France, les Français peuvent trouver les voies d'une construction européenne indispensable mais respectueuse des nations qui constituent l'Europe;

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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 19:28
L'utilisation de certains termes modifie parfois la réalité. Tel est le cas des mots utilisés dans le Conflit du Proche Orient à propos des "implantations israéliennes" en Cisjordanie, qualifiées de colonies et de la construction dans certains secteurs  arabes de Jérusalem où l'on parle aussi de colonisation.

Si la multiplication des implantations en Cisjordanie peut évoquer des tentatives de colonisation , le problème  de  Jérusalem est tout autre puisqu'il s'agit de l'annexion officielle de l'ensemble de la Ville de Jérusalem annoncée par le gouvernement  israélien après la Guerre des Six Jours.


Quoi, une annexion, quelle horreur ! Et ceux qui disent celà semblent oublier  que bien des conflits ont vu les Vainqueurs annexer sans hésitation les territoires conquis par la force des armes, et personne ne s'en offuser.


En Europe, même, qui mettrait en question le caractère polonais de Poznan, qui est l'ancienne ville allemande de Posen  ? Qui contesterait  le caractère russse de Kaliningrad qui s'est substituée à la ville prussienne de Koenisberg ?


Notre pays, lui-même, s'est agrandi à coup de victoires militaires ou de mariages royaux, avant que la Révolution française n'agrandisse son territoire le fusil à la main.


Même si l'on admet que parvenir à une paix réelle entre les Israéliens et les Palestiniens peut entraîner l'installation sur une partie de Jérusalem de la capitale de l'Etat palestinien, cela n'entraîne pas l'oubli du passé.


En 1948, après le vote de l'ONU partageant la Palestine sous mandat britannique en un Etat juif et un Etat arabe - ce qui fut accepté par les Juifs et refusé par les Arabes - les armées des pays arabes environnant sont passées à l'offensive en vue de détruire l'Etat juif naissant.  Cette guerre s'est soldée par un échec pour les arabes sauf sur un point, Jérusalem.


Les Juifs qui tenaient la ville durent l'abandoner après un siège long et douloureux. Le royaume Hachémite de Transjordanie s'emparait de la Cisjordanie (sans tenir compte du projet d'Etat palestinien) et annexait purement et simplement Jérusalem, sans entraîner la moindre réaction dans le monde.


De 1949 à 1967, le Royaume de Jordanie administrait la Ville, sans en faire sa capitale et faisant peu de cas de  son statut de Ville sainte de l'Islam, dont on parle tant aujourd'hui. Quant aux Juifs,ils avaient été chassés et ne furent même pas autorisés à venir prier sur les lieux Saints du Judaïsme - sans que  cela ne choque les "bonnes consciences". Les Israéliens eux développaient à l'Ouest, la Ville moderne de Jérusalem.


Lorsque éclata la "Guerre des Six Jours" , le conflit, à ses débuts n'incluait pas la Jordanie. Mais cédant aux demandes de l'Egypte , la Jordanie  entrait en guerre malgré les appels des Israéliens et notamment Moshe Dayan, qui demandaient aux Jordaniens,  de ne pas intervenir. La débacle des armées arabes permit aux israéliens d'occuper toute la Cisjordanie et Jérusalem.


Après la Victoire, un appel fut lancé aux pays arabes: reconnaissez Israël et nous  vous rendrons les territoires que nous avons occupés. Les Pays arabes se réunirent à Khartoum, prononçant les TROIS NON !  Pas de reconnaissance, pas de négociations, pas d'accord.


C'est à la suite des NON de Khartoum qu'Israël commença a développer une politique d'implantations et annexa officiellement Jérusalem Est à Jérusalem Ouest.

Ce rappel de l'Histoire montre que la question de Jérusalem n'est pas une simple histoire de "colonisation".








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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 19:48
Dans un climat international détestable, la situation se détériorant en Afghanistan, l'Iran paraissant s'amuser des tentative des américains  pour ouvrir un dialogue sur le nucléaire iranien, les perspectives d'un accord israélo-palestinien semblant renvoyées aux calendes grecques, la signature d'un accord, à Zurich, entre les ministres des affaires étrangères turc et arménien en vue d'un rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays et l'ouverture de leur frontière,  est apparu comme une rare lueur d'espoir.

Certes, la  signature de cet accord, qui n'était pas attendu, doit beaucoup à Hillary Clinton qui a mis tout son poids pour que la signature ait lieu. Jusqu'au dernier moment les deux parties ont hésité, puis ont signé.  Symboliquement, l'invitation faites par le président turc, Abdullah Gül, à son homologue arménien, Serge Sarkissian, d'assister au match de football Arménie -Turquie, à Bursa, en Turquie, marquait une volonté positive.

L'accord prévoit aussi des mesures de confiance  et la désignation d'une commission internationale d'historienns pour étudier le massacre des Arméniens de  1915.

Les deux pays ont à y gagner. L'Arménie, d'abord, parceque ce pays , coincé entre la Turquie et l'Azerbaidjan - et en conflit avec celui-ci, l'armée arménienne occupant  en Azerbaidjan la région du Nagorny Karabagh, peuplée d'arméniens, ainsi que les zones séparant le Nagorny Karabagh de l'Arménie., est littéralement asphyxié économiquement. L'ouverture de la frontière turque permettra de mettre fin à cette asphyxie.

La Turquie, ensuite, qui sait que - bien quelle le nie - le génocide des arméniens lui "colle à la peau" et constitue un des grands obstackes à son entrée dans l'Union Européenne.

Ne nous faisons pas d'illusions. tout n'est pas réglé pour autant. Les parlements des deux pays doivent ratifier l'accord, mais il y aura de part et d'autre des opposants déterminés.

Chez les Arméniens, et dans l'imporante diaspora arménienne, beaucoup refusent toute concession aux Turcs et toute nuance dans la reconnaissance du Génocide de 1915.

Chez les Turcs, aussi, la résistance sera grande. D'une part, aussi bien dqns le parti islamiste qui est au pouvoir que dans l'opposition laïque et kémaliste, le refus de cette  reconnaissance de la responsabilité turque est quasi total. D'autre part le gouvernement turc  entretient des relations très fortes avec l'Azerbaidjan qui appartient au monde culturel turc et peut difficilement s'entendre avec l'Arménie tant que l'affaire du Nagorny Karabagh ne sera pas réglée d'autant que la population de cette région, qui est arménienne, n'a nulle intention de redevenir azrbaidjanaise.

Mais prenons l'accord de Zurich pour ce qu'il est : un grand pas en avant et espérons que la  sagesse l'enportera sur l'esprit belliqueux.

On peut toujours rêver !

                                                                                        



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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 12:35
Les affrontements inter-ethniques entre Ouighours et Hans (chinois ethniques) ont été suffisamment violents et sanglants pour obliger le président chinois Hu Jing tao à renoncer à participer au Sommet du G8 en Italie, ce qui a mis les Ouighours au premier plan de l'actualité mondiale.

Quelques mots d'abord, pour préciser de quoi l'on parle. Les Ouighours sont une population musulamne parlant une langue de la mouvance turque. Ils constituent encore un légère majorité relative de la population de la province chinoise du Xin Jiang (ancienne prononciation Sin Kiang,) ce qui signifie approximativement nouveau territoire ou nouvelle frontière) au Nord Ouest de la Chine. L'emploi du terme  en usage   au 19° siècle "Turkestan chinois" clarifie les choses. L'appellation chinoise officielle du Xin Jiang est "région autonome  ouighoure du Xin Jiang".

La population ouighoure, musulmane sunnite, et de langue turque a été majoritaire au Xin Jiang, cette province de 1.666.000 km 2 dont la population approche les vingt millions d'habitants, mais à 8.680.000   les  ouighours  ne représentent plus que 45 % de la population de la province, les hans (chinois) étant  41% et le reste comprenant notamment des Kazakhs et  des Ouzbeks, eux aussi, musulmans sunites et de culture turque.

Historiquement, ce territoire a connu divers pouvoirs. C'est la dynastie mandchoue qui l'a rattaché à l'Empire de Chine au 19° siècle. Sous la République la situation a été mouvante. En 1933 et en 1944 ont eu lieu des soulèvements souvent appuyés par les soviétiques aboutissant à la République du TURKESTAN ORIENTAL en 1944. Cette république, tolérée par le gouvernement nationaliste chinois a  vécu de 1944 à 1949 avant d'être absorbée par la République Populaire de Chine en 1949. Depuis quelques années existe à Washington un gouvernement en exil de la République du Turkestan Oriental.

Depuis 1949 , le pouvoir  communiste chinois a utilisé le rouleau compresseur de la population han, pour mettre les Ouighours au pas, mais n'a pas réussi à calmer les revendications ouighoures.

A plusieurs reprises des soulèvements ont été écrasés dans le sang.

Certes le Xin Jiang est loin de la Mer et les Ouighours n'ont pa sun leader charismatique comme le Dalaï Lama pour les Tibétains, mais ils posent d'autres problèmes graves à la Chine.

Leur agitation met en cause l'harmonie de la Chine, telle que le régime de Pékin veut la présenter au monde. Plus encore elle risque d'envenir les relations de la Chine  avec le monde arabo-musulman et de rendre inopérante l'Organisation de Coopération de Shanghaï,. Cette organisation , créée par la Chine et la Russie, sorte d'antii-OTAN , regroupe autour de ces deux pays, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Tadjikistan, c'est à dire des anciennes républiques musulmanes de l'Union soviétique, qui sont, à une exception près, toutes de culture turque. A ces pays sétaient joints, comme observateurs ::l'Inde, l'Iran, la Mongolie et le Pakistan.

On a du mal à croire que ces "pays frères" resteraient indifférents à un brutal écrasement de la population ouighoure. Ce qui risque de paralyser cet instrument de la politique chinoise qu'est l'Organisation Commune de Shanghaï.
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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 10:08
   Un de mes amis et collaborateur ayant été naturalisé français avait reçu une convocation de la Préfecture de Police pour une cérémonie d'accueil au cours de laquelle devait lui être remis son décret de naturalisation et ses
papiers.

   Ayant, au cours de ma vie parlementaire, défendu l'idée d'une cérémonie d'accueil pour ceux qui devenaient nos compatriotes, j'ai tenu à l'accompagner.

   Une cinquantaine de personnes étaient réunies dans une salle moderne où l'on voyait un buste de Marianne et des projections sur la devise de la République.

   Celui qui accueillait était un sous-directeur de la Préfecture de Police, particulièrement jovial, accompagné d'un autre fonctionnaire de la direction des étangers. Son discours fut très chaleureux. Il salua nons nouveaux compatriotes, insistant sur le fait qu'ils entraient dans un pays qui avait une longue histoire et que cette histoiree devenait la leur et serait celled e leurs enfants. Il rappela les traditions françaises d'accueil et le rôle que les français par naturalisation avaient joué dans notre pays et leur apport dans des domaines aussi divers que le sport, les arts, l'économie ou les sciences et leur courageuse participation aux conflits qu'eut à subir notre pays.

   Il insista beaucoup sur les principes de la Révolution française et de la République, qui  figurent sur les frontons des édifices publics :"Liberté, Egalité, Fraternité" auquel il ajouta la laïcité et les respects des droits de l'homme et de l'égalité féminine. Tout celà dit avec humour et gentillesse, rappelant  que les droits entrainaient aussi des devoirs.

   Puis vint un petit film sur la diversité de la France et sur son  histoire et ses principes.

   Avant que les participants ne soient appelés nominalement, avec indication de leur pays d'origine, pour recevoior leur décret de naturalisation, signé du Président Sarkozy, et un dossier sur la France, sur sa constitution  et sur la déclaration desDroitsde l'Homme et du Citoyen, l'orateur fit chanter par la salle - qui le fit avec grand coeur - le premier couplet de la Marseillaise dont le texte avait été distribué.

   Puis, ceux qui le voulaient, se livrèrent au jeu des photos souvenirs.

   Les participants étaient heureux et émus. Une cérémonie sympathique et réussie qui méritait d'être daluée.

   Pour ma part, j'ai fécité le sous-directeur pour le climat de cette réunion qui corrsepondait entièrement à ce que jadis j'avais souhaité.

   Il faudrait que cet accueil de l'Etat - d'où le lieu préfectoral - soit complété par une cérémonie dans la Mairie de résidence des novueaux compatriotes. Celà existe déjà mais est loin d'être généralisé.





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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 18:57


   On a beaucoup brocardé  - non sans raison - le Président Bush pour avoir parlé de  " l'axe du mal"  pour désigner les pays qui s'opposaient à la politique des Etats Unis, laissant penser que le monde était coupé en deux : d'un côté les bons, de l'autre les méchants.

   Cette division simpliste du monde était  une absurdité mais cela ne doit pas pour autant effacer une réalié politique déplaisante où l'on voit presque toujours un même groupe de pays apporter leur soutien à des causes qui nous paraissent indéfendables, groupe de pays où l'on retrouve certains pays arabes ou arabo-musulmans; l'Iran, la Chine etl la Russie, Cuba et la Corée du Nord, qui ne montrent pas un attachement excessif à la démocratie ni aux droits de l'homme, la Russie étant, elle parfois plus nuancée.

   Deux exemples récents confirment ce point de vue. Le premier concerne le dicateur du Zimbabwe, M. Mugabe qui, dans sa folie, a réduit son peuple à la misère et ruiné son pays, et le second, le soudanais Omar El Béchir, dégoutant du sang des victimes du Darfour, avec lequel les pays de la Ligue arabe, se sont - en majorité - solidarisés.
 
   Certes les relations internationales ne peuvent être soumises au seul critère des droits de l'homme et les pays , par réalisme, sont parfois obligés de garder des relations avec des gens peu fréquentables. Ce réalisme ne doit pas pour autant tourner à la complicité pure et simple. Il s'agit d'un exrecice particulièrement difficile.

   Sur    plan différent - encore qu' y ait dans cette affaire une mobilisation anti-française - je souhaite évoquer le referendum par lequel les habitants de Mayotte se sont exprimés à une écrasante majorité pour que Mayotte devienne le 101 ème département  français.     

   Cela me rappelle un souvenir personnel. Losque j'étais parlementaire, j'ai, à deux reprises,  fait partie de la délégation française à l'ONU. Les parlementaires  membres de cette délégation  n'avaient pas le droit d'exprimer leur opnion quand ils prenaient la parole, devant se borner à lire des textes préparés pa rle Quai d'Orsay.

   La première fois ce fut sous la Présidence de Valéry Giscard d' Estaing.  La question de Mayaotte était évoquée à l'ONU, les Mahorais  manifestant leur refus de demeurer comoriens  et voulant demeurer au sien de la République française. Le bloc "islamo-progressiste" qui, en cette période de "guerre froide", était majoritaire à l'ONU - et n'était pas très différent des pays que j'évoquais plus haut - accusait la France de néo-colonialisme . Les parlementaires de la délégation devaient participer à un déjeuner avec la délégation sénégalaise et nous étions soumis à la pression du Quai d'Orsay qui souhaitait que nous   soutenions une position favorable au "larguage"de Mayotte. Nous n'avons pas cédé et face à nos amis sénégalais, nous avons défendu le droit des Mahorais à choisir librement leur avenir et à ne pas les empêcher de rester fFançais, ce qu' ils souhaitaient.   

                                                                                                                                   

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