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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 18:57
  Le récent conflit entre Israël et le Hamas, à Gaza, a donné aux télévisions du monde l'occasion exceptionnelle de présenter du "sang à la une", en diffusant des image dues aux télévisions arabes les plus extrèmistes, notamment Al Jazeera, qui amenaient aux heures des repas,dans les foyers des téléspectateurs , des flots de sang, les cris de douleur des veuves et des mères d'enfants tués, les enfants mourants, démontrant - ce que tout le monde sait - qu'une guerre n'est jamais "propre" et que les civils paient toujours un très lourd tribut au conflit en cause.

 Là où nos télévisions ont "dérapé", c'est en acceptant comme du pain béni la version des faits présentée par la propagande du Hamas, l'évaluation des victimes et des dégats et les appels au secours contre la menace d'une véritable "crise humanitaire", faute d'approvisionnements, de nourriture,ou de médicaments. Sans jamais essayer de vérifier les faits et sans les replacer dans un contexte plus large. France 2  a été encore plus loin en illustrant ses propos par des  documents concernant un évènement survenu il y a plusieurs années et  dans lequel les israéliens n'étaitent pas impliqués, sans le dire et sans mentionner qu'il s'agissait d'archives. France 2 a été obligée, quelques heures plus tard de présenter ses excuses et ce fait comme une "erreur".

 Il n' y a pas non plus eu le moindre sens de la relativité. Même si l'on prend en compte  les chiffres - contestables - présentés par le Hamas, soit environ 1.400 ou 1.500 morts, ce qui bien entendu reste dramatique, on ne peut pas ne pas penser aux 300.000 morts du Darfour et aux 200.000 morts de Tchétchénie, que l'on n'a pratiquement jamais montré à la télévision. 1.500 morts en trois semaines de bombardements intensifs  apparait comme un chiffre relativement mineur  si on le compare avec le dernier grand bombardement  de la guerre mondiale, à Dresde, qui aurait fait en une nuit, entre 25.000 et 35.0000 morts.

 Quant à parler de "génocide", c'est vraiment un abus de vocabulaire. S'il y avait eu de la part des Israéliens la volonté de massacrer le "peuple palestinien", il aurait suffit d'utiliser la technique du "tapis de bombes" pour faire des dizaines ou même des centaines de milliers de victilmes.

 Au cours d'un récent  discours à Jérusalem, devant le Congrès Juif Mondial, le Président de l'Etat d'Israël, M. Shimon Pérès, qui n'a pas la réputation d'être un falsificateur, a donné quelques inforrmations intéressantes.

 Selon ces informations, entre 2000 et 2009,  5.792 rockets et fusées Qassam et 4.441 obus de mortiers, provenant de Gaza , seraient tombés sur le Sud d'Israël. (On peut s'étonner que les Israéliens aient mis tant de temps à réagir.)

 Au cours des récentes années, le terrorisme palestinien aurait tué 842 civils israéliens et  325 soldats, soit un total de 1.167.

 Parlant du danger de "crise humanitaire" à Gaza, le président israélien l'a contesté, indiquant que pendant la période d'affrontement  entre l'armée d' Israël et le Hamas, 43.327 camions de ravitaillement et de médicaments auraient été autorisés à entrer dans la bande de Gaza.

 La propagande du Hamas avait largement accusé les Israéliens d'avoir détruit , par bombardement, une école de l'UNRWA (Organisation des Nations Unies chargée de 'aide aux palestiniens depuis 1948) à Jabaliyah faisant de nombreuses victimes. Cette annonce avait provoqué une concert de manifestations contre Israël et des condamnations internationales. Or, le 3 février le coordinateur des opérations humanitaires de l'ONU à Jérusalem, Maxwell Gaylord, indiquait qu'aucune personne n'était morte dans l'enceinte de cette école.

Cela  nous amène à deux conclusions. La première est que toute mort est un drame, plus encore s'il s'agit d'un enfant. La seconde est que ce fait ne doit pas amener à une falsification systématique de l'information.

 J'ai aussi été surpris que personne n'ait noté la similitude exitant entre le début du conflit en Irak et le début du conflit à Gaza.

 Dans les jours qui ont précédé l'entrée des américains en Irak, les ministres de Saddam Husssein bombaient le torse en affirmant que l'Irak attendait l'invasion américaine et que l'armée américaine serait détruite. Un des ministres le redisait encore, alors que les premières troupes améicaines entraient dans Bagdad, sans avoir rencontré la moindre résistance armée.

 Le conflit à Gaza avait été précédé par des mises en garde publiques de Mme Tzipi Livni, indiquant que l'armée israélienne interviendraitsi les roquettes continuaient à être envoyées de Gaza sur le Sud d'Israël. Les dirigeants du Hamas à Gaza, ainsi que M. Mechal à Damas, affirmaient leur volonté d'en découdre et annoncaient la prochaine destruction de l'armée israélienne, si elle mettait les pieds à Gaza.

 Or, comme en Irak, il n'y a pratiquement pas eu de résistance armée à Gaza, les "combattants" du Hamas se terrant. Ce qui n'avait pas été le cas au Liban ou l'affrontement entre les troupes israéliennes et celles du  Hezbollah avait été très violent.

 Peut-on penser que le Hamas , s'est pris à son propre piège ?





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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 12:54
    Depuis le début de la crise économique mondiale, nous mesurons la vigueur de la réaction du Président  de la République face à ces évènements et ces dangers. Ce que l'on a appelé, avec ironie, "l' hyperactivité" du Président Sarkozy  est apparue comme un atout important dans la rapidité de prise de décisions et dans la volonté de mobiliser au maximum les pays de l'Union européenne.

     Utilisant sa puissance de conviction et sa présence partout à la fois, le Président de la République a donné à la Présidence de l'Union européenne une dimension qu'elle n'avait pas eu jusque là, montrant qu'il était possible de faire prendre des décisions importantes par les Chefs d'Etats et de Gouvernements de l'Union sans que la Commission n'ait le rôle dirigeant qu'elle a tendance à s'octroyer. On a des sueurs froides en pensant à ce qu'aurait été la situation si Ségolène Royal avait été éléue Présidented e la République !

     Sur le plan intérieur français, la réaction à la crise  a été rapide et massive. Le plan de recapitalisation des banques et le plan de relance par les investissements ont mis en jeu des sommes considérables. Quant au Premie rministre, il a joué à perfection son rôle et les ministres sont allés au combat sans hésiter, avec la volonté d'agir el plus rapidement possible.

     Il est regrettable que dans de telles circonstances, après le peu reluisant spectacle offert par le Congrès socialiste de Reims, les élus socialistes se soient  lancés dans des surenchères démagogiques et des actions tendant à retarder les décisions. Les propositions qu'ils ont avancées ont montré que comme les "émigrés" du temps de la Révolution, ils n'avaient "rien appris et rien oublié". Ils n'ont à proposer qu'une réédition de la politique de relance par la consommation qu'ils avaient menée au début de l'ère Mitterrand et  n'avait abouti qu'à une situation dramatique conduisant à un plan d'économies drastiques, une baisse des salaires et une dévaluation du franc.

   Continuera-t-on encore longtemps à considérer la politique intérieure française comme une guerre civile permante d'où l'intérêt national est totalement absent ?

    Il ne faut pas non plus passer sous silence que la Présidence de l'Union européenne n'a pas seulement réagi à la crise géorgienne et à la crise économique mondiale. Le Président Sarkozy a obtenu des avancées très importantes en direction des objectifs qu'il s'était fixés avant d'assumer la présidence française de l'Union européenne.

     C'est ainsi que  les  27 ont notamment accepté la Charte européenne de l'Immigration mise au point par Brice Hortefeux:; sont parvenus à un accord sur le "bilan de santé" de la Politique Agricole Commune; ont progressé dans le domaine de  la Défense européenne en prenant , par exemple, des mesures pour lutter contre la piraterie maritime  au large des Côtes somaliennes; ont lancé les bases de l' .Union pour la Méditerranée; sont arrivés à des accord positifs concernant la pêche; ont progressé vers la construction d'un espace européen de la Recherche. Et  tout cela en six mois ! Et il y a encore un Conseil européen les 11 et 12 décembre !
    

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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 17:40

   La réunion à l' Elysée des 15 membres de l'Eurogroupe et celle de l'ensemble des membres de l'Union Européenne qui a suivi, marquent la véritable naissance de l'Europe en tant que force politique et économique et il s'agit de l'Europe des Nations - représentées , légitimement,  par leurs Chefs d'Etat et de Gouvernement - et non par la bureaucratie bruxelloise.

    Dans une période difficile, pour faire face à une menace qui concernait toute l'Europe, et contrairement  à l'idée systématiquement répandue par les Eurocrates de Bruxelles, selon lesquels les membres de l'Union Européenne étaient trop nombreux pour que s'applique la règle du consensus, il a été possible de prendre à l'unanimité une décision très importante pour venir au secours du système bancaire et empêcher l'europe de sombrer.

    Il est évident que celà n'a été possible que grâce à la force de persuasion et à la persévérance du Président Sarkozy - qui a donné à la présidence de l'Union Européenne , telle q
u'elle est , une importance etune audience jusque là inconnues.

     Un conclusion me semble devoir être tirée : l' Union Européenne sera d'autant plus forte et présente dans le monde qu'elle sera dirigée et animée par les représentants légitimes des peuples d'Europe. 


                                                                                                           
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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 13:39

   L'activité débordante du Président de la République, ses déplacements incessants, font que le temps  manque parfois pour "digérer" ses prises de position. C'est ainsi, qu'à mon avis, le temps a manqué  pour que le discours du président Sarkozy  du  25 septembre  , à Toulon , soit suffisamment connu des Français et pourtant il s'agit d'un discours fondateur.

   Je ne peux qu'encourager mes lecteurs à se rendre sur le site de la Présidence de la République, et en passant par "elyséethèque" rechercher le texte sous la rubrique "discours".

   Dans ses douze pages et demi dactylographiées, ce texte est à la fois une prise de position sur la crise mondiale actuelle mais aussi une redéfinition de ce qu'est l'analysé du cadre de pensée qui conduit notre politique nationale. "La crise financière, que nous connaissons aujourd'hui... n'est pas la crise du capitalisme. C'est la crise d'un système qui s'est éloigné des valeurs les plus fondamentales du capitalisme..."

  
Ecartant le capitalisme "spéculateur" et soutenant le capitalisme qui donne la primauté à l'entrepreneur, le Président appelle à "refonder le capitalisme, le refonder sur une éthique, celle de l'effort et du travail..." Le capitalisme financier doit être moralisé et un nouvel équilibre doit être trouvé entre l'Etat et le marché.

   De cette analyse découle une intervention nécesssaire de l'Etat pour contribuer à la régulation des marchés, la recherche des responsabilités, la remise en ordre du système financier en refusant un etat prisonnier des dogmes.

   En appelant aussi à une action de l'Europe, le Chef de l'Etat définit définit ses propositions d'action pour la France et énonce les mesures que prendra le gouvernement français.

   Et le Président Sarkozy conclut ainsi ce texte si important, " ... la France que nous aimons, peut relever ces défis. J'ai confiance dans les Français. J'ai confiance dans les atouts de la France. J'ai la certitude que nos réformes vont porter leurs fruits. J'ai la certitude que par notre travail, la France saura faire sa place dans le monde du XXI° siècle. J'ai la certitude que nous pouvons réussir à refonder le capitalisme."
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16 août 2008 6 16 /08 /août /2008 12:22


Les Etats Unis et certains de leurs alliés européens ont fait le forcing pour obtenir l'accession du Kosovo à l'indépendance nationale  et satisfaire la large majorité albanaise de sa population.

Les Serbes se sont, bien entendu, opposés à ce changement d'un territoire  qui pendant des siècles avait été serbe.. Les Russes les ont soutenu, par solidarité slave et orthodoxe, mais aussi par refus de toute remise en cause des frontières. L'Espagne s'y est aussi opposée, car elle se méfie de tout ce qui peut favoriser la sécession d 'un territoire.

Les Russes avaient clairement affirmé que si le Kosovo devenait indépendant, cela serait considéré comme l'abandon des garanties aux frontières traditionnelles et permettrait de nouvelles mises en cause.

Lorsque la Géorgie évoque l'appartenance de l'Abkhazie et de l'Ossétie dui Sud à la Géorgie, elle se réfère aux frontières internes de l'Union soviétique telles qu'elles avaient été établies par Joseph Staline.

Par contre, lors de l'écroulement de l'Union soviétique, les Abkhazes et les Ossètes ont dénié leur appartenance à la Géorgie et ont combattu, les armes à la main, pour constituer l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud en Etats indépendants.

Aujourd'hui la Fédération de Russie fait payer "le prix du Kosovo" et se réfère à ce précédent pour défendre l'existence d'entités autonomesd souhaitant s'intégrer à la Fédération russe.

En clair, le président  géorgien, qui a été très imprudent en tentant de "récupérer" par la force l'Ossétie du Sud,  a très peu de chance  de recouvrer sa "souveraineté" sur l'Abkhazie et sur l'Ossétie du Sud, ce dernier territoire étant destiné à s'unir  à l'Ossétie du Nord. De la même manière, en Moldavie, la Transnistrie semble avoir de beaux jours devant elle.

Ce véritable  tremblement de terre institutionnel risque d'avoir aussi  d'autres effets dans l'ancienne Yougoslavie. Ne va-t-on pas voir se  constituer un regroupement à base ethnique permettant aux différentes entités peuplées de Serbes de s'unir à la Serbie ?  Et les Albanais ne vont -ils pas tenter de s'unir en une nouvelle "Grande Albanie" telle qu'elle sr'étaiot constituée sous tutelle italienne pendant la Seconde guerre mondiale ?

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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 09:45


Il est toujours bon de prendre un peu de recul  pour analyser un évènement et tirer des conclusions.

Dans cet esprit, la réunion de 43 Chefs d'Etats et de gouvernements à Paris, le 13 juillet pour créer l'Union pour la Méditerranée, a été un véritable succès pour le Président Sarkozy et pour la France.


En effet, l'idée d' Union méditerranéenne , lancée par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle, s'est heurtée, dés le départ, à une résistance des Pays nordiques de l'Union européenne, l'opposition allemande étant la plus résolue. Le Président français a accepté d'étendre ce projet à l'ensemble de l'Union européenne et à le transformer en Union  pour la Méditerranée.


Certains disaient que les pays arabes refuseraient d'être assis à la même table qu'Israël. D'autres se scandalisaient de la présence de Bachar El Assad qui pourtant venait de faciliter l'élection du Président du Liban.

Comme toujours, pour certains, rien n'était possible.

Et pourtant, la réunion s'est tenue pendant près de quatre heures, sans éclats de voix. M. Sarkozy avait eut l'intelligince de faire précéder la réunion par une rencontre avec Ehud Olmert et Mahmoud Abbas et une conférence de presse qui montra que  si les solutions définitives étaient loin d'être trouvées, les Palestiniens et les Israéliens se parlaient sans grande difficulté. Il était difficile, dés lors, dans le camp arabe, d'être plus palestinien que les palestiniens.


Du côté syrien, un progrès incontestable a été accompli, puisque, pour la première fois de son existence, la Syrie accepte d'envoyer à Beyrouth un ambassadeur, ce qui marque la reconnaissance par la Syrie de l'existence du Liban, ce qui n'avait jamais été le cas.


Contrairement à ceux qui affirmaient qu'il ne serait pas possible d'adopter  un texte commun à la Conférence, celui ci a vu le jour, a été approuvé à l'unanimité et ne se borne pas à de "bonnes paroles" puisqu'il définit six objectifs concrets dont la dépollution de la Mer Méditerranée n'est pas le moindre.


Certes tout n'est pas réglé. Il faut financer, désigner un Secrétaire général et installer cette Union quelque part. Cela montre simplement que les Européens et les riverains du Sud de la Méditerranée peuvent faire autre chose que se regarder en chiens de faïence, se parler et envisager des actions communes et aussi se situer dans une dynamique de  paix et de coexistence.


La présence et le succès de la conférence à Paris, comme celle des chefs d'Etats et de gouvernements  au magnifique défilé que 14 juillet - sans histoire - malgré les cassandre, me conduisent à dire sincèrement BRAVO au Président Sarkozy.

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14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 19:07


Le vote courageux de l'Irlande, refusant malgré une pression très forte et très contraignante, d'adopter le Traité de Lisbonne, version "soft " du Traité que les Français et les Néerlandais avaient rejeté, eux aussi, par referendum, devrait conduire les dirigeants politiques des pays européens à une réflexion sérieuse sur les rapports de l'Europe telle qu'elle est construite par les Eurocrates de Bruxelles et les peuples constitutifs de  cette Europe dont on aimerait bien connaïtre, un jour, les frontières.

A Bruxelles s'est développé une technocratie - de qualité -qui n'a aucun contact réel avec les peuples européens et  construit une "usine à gaz" qui parait incompréhensible aux citoyens de l'Europe, contraignante et fermée aux problèmes que la population rencontre quotidiennement.

Le Parlement européen devrait être l'interprète de ses électeurs, mais il apparait beacuoup plus comme une force militante engagée dans la construction d'une intégration européenne  de type féfédral alorsque les scrutins qui se suivent montrent qu'une majorité des européens, et notamment dans les "nouveaux pays", libérés du joug soviétique, reste attachée à leurs patries respectives et ne souhaite pas les voir disparaïtre.

L'Europe, qui est une réalité et une nécessité, ne peut se construire sans enthousiasme mais elle doit rassembler les pays qui la constituent et non les écraser dans une sorte de moule.

Continuer, comme si tout allait bien, le processus de ratification par les parlements, même si cela est juridiquement possible, me parait être une voie particulièrement dangereuse, car elle paraîtrait vouloir construire l'Europe sans les peuples... certains diront "contre les peuples".

 

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 19:04

Depuis plusieur semaines, l'approche du quarantième anniversaire des "évènements" de mai 1968, donne matière à d'innombrables émissions de radio et de télévision. Sur  toutes les chaînes on interviewe les "anciens de mai 1968" avec une empathie évidente et l'on oublie que dans sa majorité la France n'a pas soutenu les agitateurs étudiants et syndicalistes. On ne donne jamais la parole à ceux qui avaient dit non
aux délires de ce mois de mai.

Rappelons l'époque : la France gouvernée depuis 1958 par le Général de Gaulle avait remonté la pente, bâti de nouvelles institutions, celles de la 5° République, mis fin - non sans larmes - à la guerre d'Algérie et menait une grande politique d'indépendance nationale, reposant sur la dissuasion nucléaire. L'économie progressait à toute allure, nous étions dans les "trente glorieuses" et le chômage était presque inconnu. L'Europe commençait à dépasser les clivages de la guerre et à s'unir tandis   que la scène internationale voyait l'affrontement du "monde libre" et du monde communiste. Mais, si l'on en croyait un éditorialiste du Monde, la France s'ennuyait.

Au même moment, dans le monde libre, mais aussi à l'Est, un courant d'air passait sur les Facultés et es Universités,porté par une volonté de libération sexuelle et la remise en cause des fondamentaux du monde occidental.

C'est ainsi qu'en France, depuis le mois de mars, se développait une opposition virulente de certains milieux étudiants vaguement anarchisants, des trotskistes de la J.C.R.,  des maoïstes, de la Gauche prolétarienne et des nombreux comités qui soutenaient activement les communistes vietnamiens (qui n'avaient pas encore imposé leur effroyable dictature à l'ensemble du peuple vietnamien) et les terroristes palestiniens, qui vénéraient Castro, et  rêvaient du "Grand Soir" qui serait rendu possible par la  conjonction des étudiants et des ouvriers, conjonction que la plupart des syndicats ne voulaient pas et surtout les communistes de la CGT qui haïssaient les gauchistes, abattre de Gaulle,  car l'Union soviétique, maîtresse absolue des communistes (ce n'est pas   une accusation polémique , mais une réalité confirmée par les documents internes au P.C. de l'URSS, ouverts maintenant aux historiens) ne souhaitaient pas le renversement de celui -ci.

A cette époque j'étais déjà Conseiller de Paris, depuis 1965 et  suppléant de Jean-Charles LEPIDI, député gaulliste du 10°arrondissement depuis 1967. Je suis allé voir sur place ce qui se passait au Quartier Latin, et entendu des quantités de stupidités assénées d'une manière péremptoire par des orateurs qui n'avaient aucun sens des réalités.

Contrairement à ce que certains semblent croire aujourd'hui, il ne s'agissait pas d'un mouvement pour les libertés.   A une époque où le totalitarisme du "Petit livre rouge" battait son plein dans la Chine de Mao, la volonté était de faire une révolution de type communiste, mêlée de sentimentalisme. Certains éléments de   cette agitation  traduisaient une nécessité, comme, par exemple, mettre fin au mandarinat permanent qui régnait sur les universités et les facs de Médecine.  Mais on entendait vraiment n'importe quoi. J'ai assisté avec beaucoup de dégoût , au Théâtre de l'Odéon, à l'autocritique de Jean-Louis Barrault.

Face à ces jeunes ,qui jouaient à la Révolution, le pouvoir était bien hésitant et son autorité s'effilochait, d'autant que , le temps passant, les syndicats s'engageait dans le conflit (non pour faire la Révolution mais pour pour mettre en avant leurs revendications).

Beaucoup de Français, hostiles à cette agitation, à ce que De Gaulle avait appelé "la chienlit", commençaient à s'énerver et se demandaient si De Gaulle ne perdait pas pied. Et peu à peu, le parti gaulliste, l'U.N.R.  (rebaptisée en 1967 : Union des Démocrates pour la 5ème République), et sur le plan étudiant l'U.N.I.,entraient en résistance contre la chienlit. C'est ainsi que dans le 10°, des militants gaullistes avaient des affrontements violents avec des militants CGT des gares du Nord et de l'Est.

L'élément positif de ce conflit de mai, fut que, grâce à l'habileté du Préfet de Police, Grimaud, il n'y eut pas d'effsionde sang et pas de morts,à l'exception d'un commissaire de Police, tué à Lyon par la fausse manoeuvre d'un camion.

Les milieux politiques se désagrégeaient. On assistait à une phénomène qui ne s'est pas reproduit : les gens se parlaient dans la rue et engageait la discussion. Mais quelles âneries ! On entrait dans la dictaure de la Bêtise !

Dans les  milieux proches du pouvoir certains se demandaient si ce n'était pas "foutu", d'autant que le Général de Gaulle ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Et Pompidou avait beau négocier à tout va avec les syndicats, cédant plus qu'il ne le fallait, rien ne décidait les travailleur à reprendre le travail. Les dirigeants de la CGT, venant présenter les conquêtes qu'ils avaient obtenues dans les usines étaient sifflés par leur base. C'est le moment que choisit François Mitterrand pour faire don de sa personne à la France, pour la sortir de l'ornière et prendre un pouvoir qui n'était pas disponible.

De Gaulle, sans avertir personne, disparut. Il était partir s'entretenir avec le Général Massu, qui commandait , à Baden Baden, les Forces Francaise d'Allemagne. Pendant ce temps là, à l'initiative du député de Paris, Pierre-Charles Krieg, on préparait  une grande manifestation aux Champs Elysées, destinée à sonner la fin de la récréation.

Revenu à Paris, De Gaulle reprenait l'initiative par un discours assez bref , le 30 mai à la radio (comme en juin 40), annonçant qu'il ne cèderait pas, qu'il ne renverrait pas Pompidou et qu'il laissait la parole au peuple en dissolvant l'Assemblée Nationale. Ce discours fut l'électrochoc qu'attendait une majorité de Français et la manifestation dont on espérait qu'elle arriverait à mobiliser  50.000 personnes, en mobilisa un million qui défilèrent aux cris de "De Gaulle n'est pas seul" et de "Mitterrand c'est râpé!"

Le "mouvement de mai" était moribond, et il fut achevé par les élections législatives du 30 juin qui donna aux gaullistes une écrasante majorité. Ce fut pour moi l'occasion de rentrer au Palais Bourbon sans penser un seul instant que j'y resterai 29 ans.

Les négociations de "Grenelle" entrainèrent une importante hausse des salaires et d'important progrès avaient été obtenus sur la plan social, mais dans beaucoup de domaines les résultats furet loin d'être positifs.

Je garde toutefois un bon souvenir, celui de la qualité artistique des affiches imprimées par l'atelier des Beaux Arts qui illustra avec talent de très mauvais slogans et notamment  l'ignoble :"C.R.S = SS"



 

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 10:28


                                       NE PAS  DIRE N'IMPORTE QUOI !

Le débat parlementaire sur l'envoi de nouvelles troupes françaises en Afghanistan, puis celui sur la Motion de censure déposée par le Parti socialiste ont brillé par leur médiocrité. Il apparait clairement qu'il y a eu une carence de l'information sur la réalité de l'action de la France au sein de l'OTAN.

Un sondage exprimant un rejet majoritaire par les Français d'une partition accrue de l'armée française traduit une méconnaissance totale de la situation. La démagogie, l'antiaméricanisme le plus primaire, les inexactitudes venant des parlementaires d'un grand parti, et notamment d'anciens ministres ont donné l'impression assez affligeante que certains disaient n'importe quoi.

1) La France n'a jamais quitté l'OTAN. Le Général de Gaulle avait retiré la France d'une structure militaire intégrée pour assurer l'autonomie des décisions françaises et pour protéger la dissuasion nucléaire française. Mais cela n'avait pas entraîné le retrait de l'Alliance. Dés le début des annes 1970, j'avais pu constater en visitant les bases américaines aux Etats Unis, sur leur territoire, une présence régulière d'officiers français, souvent de grades élevés, quiassuraient la coordination entre l'armée française et les troupes de l'OTAN.

2) Au cours des années, la guerre froide prenant fin et les missions de l'OTAN changeant d'objectifs, la France s'est de plus en plus engagée au sein de l'OTAN, devenant un des plus importants contributeurs en argent et en hommes. Elle a été amenée à exercer des commandements  élevés, tant à Kaboul qu'au Kosovo. En fait, le  retour de la France au sein de la structure militaire intégrée ne changerait pas grand chose. Comme l'a écrit Arnaud de la Grange dans le FIGARO : " Cette présence au Shape est symbolique, parceque qu'elle montre que sur le plan strictement militaire, le retour de la France dans la structure  militaire intégrée qu'envisage Nicolas Sarkozy ne bouleverserait pas les choses". Le nombre des officiers français présents augmenterait certainement et la France serait plus associée qu'aujourd'hui aux décisions tout en obtenant probablement de nouveaux commandements à exercer. Le Président français a lié cet éventuel retour, à d'important progrès de l'Europe de la Défense, tout en saluant le pas en avant dans cette direction  fait par le Président Bush.  Soulignons aussi le caractère numériquement très modeste de l'accroissement de l'effectif des troupes françaises envisagé en Afghanistan.

3) Contrairement aux assertions de certains,l 'OTAN n'est pas une courroie de transmission de la volonté des Etats Unis. Les choses ont bien changé. Lorsque le Président Bush a engagé la bataille pour l'Irak, il n'a pas fait appel à l'OTAN  et au cours du Sommet de Bucarest, les dirigeants de l'OTAN n'ont pas cédé à la volonté clairement exprimée par le Président Bush d'admettre sans délai l'Ukraine et la Géorgie dans l'Alliance.

4) Il est assez triste de voir certains dirigeants politiques qui ont consacré une partie de leur vie à combattre sans répit le Général de Gaulle pleurnicher sur le prétendu abandon de la souveraineté nationale et de la politique étrangère qui était celle de De Gaulle. Chaque pays de l'OTAN reste libre de déterminer sa propre politique étrangère.

5) Ces mêmes pleurnichards devraient s'interroger  pour savoir si la souveraineté nationale française et l'indépendance de sa diplomatie n'étaient pas plus menacés par le Traité de Lisbonne, créant un Ministre des afffaires étrangères (sans le nom) de l'Europe, assisté d'un véritable corps diplomatique plutôt que la participation  à l'OTAN, traité de Lisbonne auquel un grand nombre d'entre eux étaient favorables.

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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 18:41
En s'interrogeant, assez hypocritement, dans une déclaration, pour savoir si Nicolas Sarkozy ne donnait pas une orientation monarchiste à sa pratique de la Présidence de la République, certaines personnalités de l'opposition  ( dont MM. Bayrou et - hélas ! -de Villepin ) me paraissent avoir tout faux.

Je pense, et peut être ai-je tort,  que beaucoup de Français, sans renier leur attachement à la République, restent inconsciement attachés à la Monarchie - qu'elle soit royale ou impériale - à ses formes, à sa hauteur et souffrent de ne pas avoir une famille régnante à chérir. Ce qui expliquerait leur engouement pour une certaine  presse qui se focalise sur les différentes familles royales ou princières dans le monde.

Les sondages motnrent que pour la majorité des Français, les grands personnages de notre histoire sont Louis XIV, Napoléon et De Gaulle. Pour ces Français le Président de la République est le successeurs des Rois et des Empereurs et doit se comporter comme tel. Et ce qu'ils semblent reprocher au président Sarkozy, c'est son comportement démocratique. Il est l'élu des Français et tient à appliquer la politique qu'il leur a proposée, mais il estime être un homme comme un autre et le choix de la transparence qu'il a fait, ne le situe pas dans l'attitude réservée et hautaine d'un successeur de nos souverains.

Ceci expliquerait partiellement sa baisse dans les sondages, car la progression du Premier ministre, dans les mêmes enquêtes d'opinion, montre que ce n'est pas la politique menée qui est en cause, François FIllon mettant scrupuleusement en oeuvre les orientations décidées par le Président de la République.

Quant à l'avenir des institutions françaises, il sera  peut être un jour utile d'en discuter. Pour le moment la 5 ème République fonctionne assez bien et assure une stabilité et une efficacité du pouvoir qui contraste avec l'impuissance des  3 ème et 4 ème Ré^publiques.

Ceux qui souhaitent  que les dynasties  qui ont régné sur la France retrouvent un rôle dans notre pays, ont un choix assez large entre les deux branches monarchistes et la branche impériale qui ont des héritiers assez jeunes ou très jeunes.
 
 Pour les légitimistes, le descendant de Louis XIV, Roi de France, par la branche espagnole des Bourbons, est Louis XX, Duc d'Anjou, âgé de 34 ans. Pour les Orléanistes - descendants de Louis - Philippe 1er, Roi des Français, il y a l'actuel Comte de Paris, fils de l'ancien Comte de Paris, et son fils, le Pince Jean, Duc de Vendôme, âgé de 43 ans, que son grand-père avait désigné comme Chef de la Maison de France à la place de son père.

Même phénomène chez les Bonaparte. Lors de sa mort en 1997, le Prince Napoléon, en désaccord avec les orientations de son fils le prince Charles Napoléon, avait désigné son petit-fils, le Prince Jean-Christophe Napoléon pour diriger la Maison Impériale.

Ce dernier, âgé de 22 ans, appartient non seulement à une "Maison" qui incarne la synthèse de la Révolution et de la Monarchie, mais descend aussi  de Louis XIV, par sa mère , Princesse de Bourbon des Deux Siciles, de cette branche des Bourbons qui a régné sur Naples.







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