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16 août 2008 6 16 /08 /août /2008 12:22


Les Etats Unis et certains de leurs alliés européens ont fait le forcing pour obtenir l'accession du Kosovo à l'indépendance nationale  et satisfaire la large majorité albanaise de sa population.

Les Serbes se sont, bien entendu, opposés à ce changement d'un territoire  qui pendant des siècles avait été serbe.. Les Russes les ont soutenu, par solidarité slave et orthodoxe, mais aussi par refus de toute remise en cause des frontières. L'Espagne s'y est aussi opposée, car elle se méfie de tout ce qui peut favoriser la sécession d 'un territoire.

Les Russes avaient clairement affirmé que si le Kosovo devenait indépendant, cela serait considéré comme l'abandon des garanties aux frontières traditionnelles et permettrait de nouvelles mises en cause.

Lorsque la Géorgie évoque l'appartenance de l'Abkhazie et de l'Ossétie dui Sud à la Géorgie, elle se réfère aux frontières internes de l'Union soviétique telles qu'elles avaient été établies par Joseph Staline.

Par contre, lors de l'écroulement de l'Union soviétique, les Abkhazes et les Ossètes ont dénié leur appartenance à la Géorgie et ont combattu, les armes à la main, pour constituer l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud en Etats indépendants.

Aujourd'hui la Fédération de Russie fait payer "le prix du Kosovo" et se réfère à ce précédent pour défendre l'existence d'entités autonomesd souhaitant s'intégrer à la Fédération russe.

En clair, le président  géorgien, qui a été très imprudent en tentant de "récupérer" par la force l'Ossétie du Sud,  a très peu de chance  de recouvrer sa "souveraineté" sur l'Abkhazie et sur l'Ossétie du Sud, ce dernier territoire étant destiné à s'unir  à l'Ossétie du Nord. De la même manière, en Moldavie, la Transnistrie semble avoir de beaux jours devant elle.

Ce véritable  tremblement de terre institutionnel risque d'avoir aussi  d'autres effets dans l'ancienne Yougoslavie. Ne va-t-on pas voir se  constituer un regroupement à base ethnique permettant aux différentes entités peuplées de Serbes de s'unir à la Serbie ?  Et les Albanais ne vont -ils pas tenter de s'unir en une nouvelle "Grande Albanie" telle qu'elle sr'étaiot constituée sous tutelle italienne pendant la Seconde guerre mondiale ?

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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 09:45


Il est toujours bon de prendre un peu de recul  pour analyser un évènement et tirer des conclusions.

Dans cet esprit, la réunion de 43 Chefs d'Etats et de gouvernements à Paris, le 13 juillet pour créer l'Union pour la Méditerranée, a été un véritable succès pour le Président Sarkozy et pour la France.


En effet, l'idée d' Union méditerranéenne , lancée par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle, s'est heurtée, dés le départ, à une résistance des Pays nordiques de l'Union européenne, l'opposition allemande étant la plus résolue. Le Président français a accepté d'étendre ce projet à l'ensemble de l'Union européenne et à le transformer en Union  pour la Méditerranée.


Certains disaient que les pays arabes refuseraient d'être assis à la même table qu'Israël. D'autres se scandalisaient de la présence de Bachar El Assad qui pourtant venait de faciliter l'élection du Président du Liban.

Comme toujours, pour certains, rien n'était possible.

Et pourtant, la réunion s'est tenue pendant près de quatre heures, sans éclats de voix. M. Sarkozy avait eut l'intelligince de faire précéder la réunion par une rencontre avec Ehud Olmert et Mahmoud Abbas et une conférence de presse qui montra que  si les solutions définitives étaient loin d'être trouvées, les Palestiniens et les Israéliens se parlaient sans grande difficulté. Il était difficile, dés lors, dans le camp arabe, d'être plus palestinien que les palestiniens.


Du côté syrien, un progrès incontestable a été accompli, puisque, pour la première fois de son existence, la Syrie accepte d'envoyer à Beyrouth un ambassadeur, ce qui marque la reconnaissance par la Syrie de l'existence du Liban, ce qui n'avait jamais été le cas.


Contrairement à ceux qui affirmaient qu'il ne serait pas possible d'adopter  un texte commun à la Conférence, celui ci a vu le jour, a été approuvé à l'unanimité et ne se borne pas à de "bonnes paroles" puisqu'il définit six objectifs concrets dont la dépollution de la Mer Méditerranée n'est pas le moindre.


Certes tout n'est pas réglé. Il faut financer, désigner un Secrétaire général et installer cette Union quelque part. Cela montre simplement que les Européens et les riverains du Sud de la Méditerranée peuvent faire autre chose que se regarder en chiens de faïence, se parler et envisager des actions communes et aussi se situer dans une dynamique de  paix et de coexistence.


La présence et le succès de la conférence à Paris, comme celle des chefs d'Etats et de gouvernements  au magnifique défilé que 14 juillet - sans histoire - malgré les cassandre, me conduisent à dire sincèrement BRAVO au Président Sarkozy.

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14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 19:07


Le vote courageux de l'Irlande, refusant malgré une pression très forte et très contraignante, d'adopter le Traité de Lisbonne, version "soft " du Traité que les Français et les Néerlandais avaient rejeté, eux aussi, par referendum, devrait conduire les dirigeants politiques des pays européens à une réflexion sérieuse sur les rapports de l'Europe telle qu'elle est construite par les Eurocrates de Bruxelles et les peuples constitutifs de  cette Europe dont on aimerait bien connaïtre, un jour, les frontières.

A Bruxelles s'est développé une technocratie - de qualité -qui n'a aucun contact réel avec les peuples européens et  construit une "usine à gaz" qui parait incompréhensible aux citoyens de l'Europe, contraignante et fermée aux problèmes que la population rencontre quotidiennement.

Le Parlement européen devrait être l'interprète de ses électeurs, mais il apparait beacuoup plus comme une force militante engagée dans la construction d'une intégration européenne  de type féfédral alorsque les scrutins qui se suivent montrent qu'une majorité des européens, et notamment dans les "nouveaux pays", libérés du joug soviétique, reste attachée à leurs patries respectives et ne souhaite pas les voir disparaïtre.

L'Europe, qui est une réalité et une nécessité, ne peut se construire sans enthousiasme mais elle doit rassembler les pays qui la constituent et non les écraser dans une sorte de moule.

Continuer, comme si tout allait bien, le processus de ratification par les parlements, même si cela est juridiquement possible, me parait être une voie particulièrement dangereuse, car elle paraîtrait vouloir construire l'Europe sans les peuples... certains diront "contre les peuples".

 

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 19:04

Depuis plusieur semaines, l'approche du quarantième anniversaire des "évènements" de mai 1968, donne matière à d'innombrables émissions de radio et de télévision. Sur  toutes les chaînes on interviewe les "anciens de mai 1968" avec une empathie évidente et l'on oublie que dans sa majorité la France n'a pas soutenu les agitateurs étudiants et syndicalistes. On ne donne jamais la parole à ceux qui avaient dit non
aux délires de ce mois de mai.

Rappelons l'époque : la France gouvernée depuis 1958 par le Général de Gaulle avait remonté la pente, bâti de nouvelles institutions, celles de la 5° République, mis fin - non sans larmes - à la guerre d'Algérie et menait une grande politique d'indépendance nationale, reposant sur la dissuasion nucléaire. L'économie progressait à toute allure, nous étions dans les "trente glorieuses" et le chômage était presque inconnu. L'Europe commençait à dépasser les clivages de la guerre et à s'unir tandis   que la scène internationale voyait l'affrontement du "monde libre" et du monde communiste. Mais, si l'on en croyait un éditorialiste du Monde, la France s'ennuyait.

Au même moment, dans le monde libre, mais aussi à l'Est, un courant d'air passait sur les Facultés et es Universités,porté par une volonté de libération sexuelle et la remise en cause des fondamentaux du monde occidental.

C'est ainsi qu'en France, depuis le mois de mars, se développait une opposition virulente de certains milieux étudiants vaguement anarchisants, des trotskistes de la J.C.R.,  des maoïstes, de la Gauche prolétarienne et des nombreux comités qui soutenaient activement les communistes vietnamiens (qui n'avaient pas encore imposé leur effroyable dictature à l'ensemble du peuple vietnamien) et les terroristes palestiniens, qui vénéraient Castro, et  rêvaient du "Grand Soir" qui serait rendu possible par la  conjonction des étudiants et des ouvriers, conjonction que la plupart des syndicats ne voulaient pas et surtout les communistes de la CGT qui haïssaient les gauchistes, abattre de Gaulle,  car l'Union soviétique, maîtresse absolue des communistes (ce n'est pas   une accusation polémique , mais une réalité confirmée par les documents internes au P.C. de l'URSS, ouverts maintenant aux historiens) ne souhaitaient pas le renversement de celui -ci.

A cette époque j'étais déjà Conseiller de Paris, depuis 1965 et  suppléant de Jean-Charles LEPIDI, député gaulliste du 10°arrondissement depuis 1967. Je suis allé voir sur place ce qui se passait au Quartier Latin, et entendu des quantités de stupidités assénées d'une manière péremptoire par des orateurs qui n'avaient aucun sens des réalités.

Contrairement à ce que certains semblent croire aujourd'hui, il ne s'agissait pas d'un mouvement pour les libertés.   A une époque où le totalitarisme du "Petit livre rouge" battait son plein dans la Chine de Mao, la volonté était de faire une révolution de type communiste, mêlée de sentimentalisme. Certains éléments de   cette agitation  traduisaient une nécessité, comme, par exemple, mettre fin au mandarinat permanent qui régnait sur les universités et les facs de Médecine.  Mais on entendait vraiment n'importe quoi. J'ai assisté avec beaucoup de dégoût , au Théâtre de l'Odéon, à l'autocritique de Jean-Louis Barrault.

Face à ces jeunes ,qui jouaient à la Révolution, le pouvoir était bien hésitant et son autorité s'effilochait, d'autant que , le temps passant, les syndicats s'engageait dans le conflit (non pour faire la Révolution mais pour pour mettre en avant leurs revendications).

Beaucoup de Français, hostiles à cette agitation, à ce que De Gaulle avait appelé "la chienlit", commençaient à s'énerver et se demandaient si De Gaulle ne perdait pas pied. Et peu à peu, le parti gaulliste, l'U.N.R.  (rebaptisée en 1967 : Union des Démocrates pour la 5ème République), et sur le plan étudiant l'U.N.I.,entraient en résistance contre la chienlit. C'est ainsi que dans le 10°, des militants gaullistes avaient des affrontements violents avec des militants CGT des gares du Nord et de l'Est.

L'élément positif de ce conflit de mai, fut que, grâce à l'habileté du Préfet de Police, Grimaud, il n'y eut pas d'effsionde sang et pas de morts,à l'exception d'un commissaire de Police, tué à Lyon par la fausse manoeuvre d'un camion.

Les milieux politiques se désagrégeaient. On assistait à une phénomène qui ne s'est pas reproduit : les gens se parlaient dans la rue et engageait la discussion. Mais quelles âneries ! On entrait dans la dictaure de la Bêtise !

Dans les  milieux proches du pouvoir certains se demandaient si ce n'était pas "foutu", d'autant que le Général de Gaulle ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Et Pompidou avait beau négocier à tout va avec les syndicats, cédant plus qu'il ne le fallait, rien ne décidait les travailleur à reprendre le travail. Les dirigeants de la CGT, venant présenter les conquêtes qu'ils avaient obtenues dans les usines étaient sifflés par leur base. C'est le moment que choisit François Mitterrand pour faire don de sa personne à la France, pour la sortir de l'ornière et prendre un pouvoir qui n'était pas disponible.

De Gaulle, sans avertir personne, disparut. Il était partir s'entretenir avec le Général Massu, qui commandait , à Baden Baden, les Forces Francaise d'Allemagne. Pendant ce temps là, à l'initiative du député de Paris, Pierre-Charles Krieg, on préparait  une grande manifestation aux Champs Elysées, destinée à sonner la fin de la récréation.

Revenu à Paris, De Gaulle reprenait l'initiative par un discours assez bref , le 30 mai à la radio (comme en juin 40), annonçant qu'il ne cèderait pas, qu'il ne renverrait pas Pompidou et qu'il laissait la parole au peuple en dissolvant l'Assemblée Nationale. Ce discours fut l'électrochoc qu'attendait une majorité de Français et la manifestation dont on espérait qu'elle arriverait à mobiliser  50.000 personnes, en mobilisa un million qui défilèrent aux cris de "De Gaulle n'est pas seul" et de "Mitterrand c'est râpé!"

Le "mouvement de mai" était moribond, et il fut achevé par les élections législatives du 30 juin qui donna aux gaullistes une écrasante majorité. Ce fut pour moi l'occasion de rentrer au Palais Bourbon sans penser un seul instant que j'y resterai 29 ans.

Les négociations de "Grenelle" entrainèrent une importante hausse des salaires et d'important progrès avaient été obtenus sur la plan social, mais dans beaucoup de domaines les résultats furet loin d'être positifs.

Je garde toutefois un bon souvenir, celui de la qualité artistique des affiches imprimées par l'atelier des Beaux Arts qui illustra avec talent de très mauvais slogans et notamment  l'ignoble :"C.R.S = SS"



 

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 10:28


                                       NE PAS  DIRE N'IMPORTE QUOI !

Le débat parlementaire sur l'envoi de nouvelles troupes françaises en Afghanistan, puis celui sur la Motion de censure déposée par le Parti socialiste ont brillé par leur médiocrité. Il apparait clairement qu'il y a eu une carence de l'information sur la réalité de l'action de la France au sein de l'OTAN.

Un sondage exprimant un rejet majoritaire par les Français d'une partition accrue de l'armée française traduit une méconnaissance totale de la situation. La démagogie, l'antiaméricanisme le plus primaire, les inexactitudes venant des parlementaires d'un grand parti, et notamment d'anciens ministres ont donné l'impression assez affligeante que certains disaient n'importe quoi.

1) La France n'a jamais quitté l'OTAN. Le Général de Gaulle avait retiré la France d'une structure militaire intégrée pour assurer l'autonomie des décisions françaises et pour protéger la dissuasion nucléaire française. Mais cela n'avait pas entraîné le retrait de l'Alliance. Dés le début des annes 1970, j'avais pu constater en visitant les bases américaines aux Etats Unis, sur leur territoire, une présence régulière d'officiers français, souvent de grades élevés, quiassuraient la coordination entre l'armée française et les troupes de l'OTAN.

2) Au cours des années, la guerre froide prenant fin et les missions de l'OTAN changeant d'objectifs, la France s'est de plus en plus engagée au sein de l'OTAN, devenant un des plus importants contributeurs en argent et en hommes. Elle a été amenée à exercer des commandements  élevés, tant à Kaboul qu'au Kosovo. En fait, le  retour de la France au sein de la structure militaire intégrée ne changerait pas grand chose. Comme l'a écrit Arnaud de la Grange dans le FIGARO : " Cette présence au Shape est symbolique, parceque qu'elle montre que sur le plan strictement militaire, le retour de la France dans la structure  militaire intégrée qu'envisage Nicolas Sarkozy ne bouleverserait pas les choses". Le nombre des officiers français présents augmenterait certainement et la France serait plus associée qu'aujourd'hui aux décisions tout en obtenant probablement de nouveaux commandements à exercer. Le Président français a lié cet éventuel retour, à d'important progrès de l'Europe de la Défense, tout en saluant le pas en avant dans cette direction  fait par le Président Bush.  Soulignons aussi le caractère numériquement très modeste de l'accroissement de l'effectif des troupes françaises envisagé en Afghanistan.

3) Contrairement aux assertions de certains,l 'OTAN n'est pas une courroie de transmission de la volonté des Etats Unis. Les choses ont bien changé. Lorsque le Président Bush a engagé la bataille pour l'Irak, il n'a pas fait appel à l'OTAN  et au cours du Sommet de Bucarest, les dirigeants de l'OTAN n'ont pas cédé à la volonté clairement exprimée par le Président Bush d'admettre sans délai l'Ukraine et la Géorgie dans l'Alliance.

4) Il est assez triste de voir certains dirigeants politiques qui ont consacré une partie de leur vie à combattre sans répit le Général de Gaulle pleurnicher sur le prétendu abandon de la souveraineté nationale et de la politique étrangère qui était celle de De Gaulle. Chaque pays de l'OTAN reste libre de déterminer sa propre politique étrangère.

5) Ces mêmes pleurnichards devraient s'interroger  pour savoir si la souveraineté nationale française et l'indépendance de sa diplomatie n'étaient pas plus menacés par le Traité de Lisbonne, créant un Ministre des afffaires étrangères (sans le nom) de l'Europe, assisté d'un véritable corps diplomatique plutôt que la participation  à l'OTAN, traité de Lisbonne auquel un grand nombre d'entre eux étaient favorables.

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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 18:41
En s'interrogeant, assez hypocritement, dans une déclaration, pour savoir si Nicolas Sarkozy ne donnait pas une orientation monarchiste à sa pratique de la Présidence de la République, certaines personnalités de l'opposition  ( dont MM. Bayrou et - hélas ! -de Villepin ) me paraissent avoir tout faux.

Je pense, et peut être ai-je tort,  que beaucoup de Français, sans renier leur attachement à la République, restent inconsciement attachés à la Monarchie - qu'elle soit royale ou impériale - à ses formes, à sa hauteur et souffrent de ne pas avoir une famille régnante à chérir. Ce qui expliquerait leur engouement pour une certaine  presse qui se focalise sur les différentes familles royales ou princières dans le monde.

Les sondages motnrent que pour la majorité des Français, les grands personnages de notre histoire sont Louis XIV, Napoléon et De Gaulle. Pour ces Français le Président de la République est le successeurs des Rois et des Empereurs et doit se comporter comme tel. Et ce qu'ils semblent reprocher au président Sarkozy, c'est son comportement démocratique. Il est l'élu des Français et tient à appliquer la politique qu'il leur a proposée, mais il estime être un homme comme un autre et le choix de la transparence qu'il a fait, ne le situe pas dans l'attitude réservée et hautaine d'un successeur de nos souverains.

Ceci expliquerait partiellement sa baisse dans les sondages, car la progression du Premier ministre, dans les mêmes enquêtes d'opinion, montre que ce n'est pas la politique menée qui est en cause, François FIllon mettant scrupuleusement en oeuvre les orientations décidées par le Président de la République.

Quant à l'avenir des institutions françaises, il sera  peut être un jour utile d'en discuter. Pour le moment la 5 ème République fonctionne assez bien et assure une stabilité et une efficacité du pouvoir qui contraste avec l'impuissance des  3 ème et 4 ème Ré^publiques.

Ceux qui souhaitent  que les dynasties  qui ont régné sur la France retrouvent un rôle dans notre pays, ont un choix assez large entre les deux branches monarchistes et la branche impériale qui ont des héritiers assez jeunes ou très jeunes.
 
 Pour les légitimistes, le descendant de Louis XIV, Roi de France, par la branche espagnole des Bourbons, est Louis XX, Duc d'Anjou, âgé de 34 ans. Pour les Orléanistes - descendants de Louis - Philippe 1er, Roi des Français, il y a l'actuel Comte de Paris, fils de l'ancien Comte de Paris, et son fils, le Pince Jean, Duc de Vendôme, âgé de 43 ans, que son grand-père avait désigné comme Chef de la Maison de France à la place de son père.

Même phénomène chez les Bonaparte. Lors de sa mort en 1997, le Prince Napoléon, en désaccord avec les orientations de son fils le prince Charles Napoléon, avait désigné son petit-fils, le Prince Jean-Christophe Napoléon pour diriger la Maison Impériale.

Ce dernier, âgé de 22 ans, appartient non seulement à une "Maison" qui incarne la synthèse de la Révolution et de la Monarchie, mais descend aussi  de Louis XIV, par sa mère , Princesse de Bourbon des Deux Siciles, de cette branche des Bourbons qui a régné sur Naples.







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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 10:31

Le 13 décembre 2006, la télévision belge francophone (R.T.B.F.) diffuse un énorme canular annonçant que la Flandre avait décidé de se séparer de la Belgique et de proclamer son indépendance. Pendant quelques heures beaucoup de Belges croient ces fausses informations et s'affolent. Il y a scandale, mais il y avait chez les auteurs de ce canular la volonté de mettre en garde les Belges sur ce qui risquait d'arriver.

 

Un après, la poussée nationalsite flamande aux élections pose, cette fois pour de bon, la question. Le chef du parti chrétien flamand, Yves Leterme qui était vainqueur n'arrive pas, en plusieurs mois à constituer un gouvernement de coalition. Il semble que les hommes politiques belges ne savent plus négocier entre flamands et francophones (wallons et breuxellois) et que le dialogue est impossible. Le Roi Albert en est réduit  à charger le Premier ministre sortant, libéral flamand, Guy Verhofstadt, le vaincu des élections, de former une sorte de gouvernement de transition.

Quel est l'avenir ? nul ne le sait. Soit la scission entre les deux populations, soit une ultime réforme constitutionnelle vidant encore un peu plus l'Etat belge de son pouvoir et créant une sorte de Confédération très lâche.

 

Comment en est-on arrivé là ? Comment la frustration des flamands de langue flamande (car il y avait aussi des francophones en Flandre- mais ils ont été les victimes des nationalistes flamands qui les avaient désigné du nom se "fransquillions" le slogan flamand à la mode étant  "les Fransquillions à la porte") devant la domination séculaire de la bourgeoisie francophone est-elle arrivée à cet état de tension ? La guerre de 1914-1918 pendant laquelle la plupart des officiers parlaient français à des soldats qui parlaient -majoritairement -le flamand a laissé des traces. Celà a été aggravé par la "politique flamande" menée par les autorités d'occupation allemandes en 14-18 et surtout pendant la deuxième guerre mondiale. Après 1940 les prisonniers de guerre  flamands ont été en majorité libérés par les allemands tandis que les francophones restaient en camps. Une partie des nationalsites flamands n'a pas hésité à collaborer avec les nazis.

SI vous voulez y voir clair dans cette histoire dramatique qui concerne nos voisins "belges", il faut  absolument lire le remarquable petit livre de Luc BEYER de RYKE, "LA BELGIQUE EN SURSIS" paru chez l'éditeur François-Xavier de GUIBERT.

Francophone des Flandres, ancien conseiller provincial de Flandre, élu à Gand, député européen libéral à deux reprises, élu communal depuis plusieurs années à Uccle (dans Bruxelles), Luc Beyer de Ryke est avant tout un grand journaliste. Pendant 18 and il a été le présentateur vedette du journal télévisé belge de langue française. Il a été  aussi journaliste de grande reportage pour plusieurs titres de la presse belge e française. Il y a sept ans il avait déjà écrit un ouvrage,"Tocsin pour la Belgique" qui s'est avéré prémonitoire.





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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 18:15

     La progression rapide de l'Economie chinoise est un fait incontestable, ce qui entraîne une appréciation
nouvelle du rôle que peut - ou doit - jouer ce pays dans le monde.

     Par contre, j'ai toujours été un peu sceptique sur le chiffrage glorieux que l'on ne cesse de nous asséner.
La Chine est encore dirigée par le Parti Communiste et pendant des décennies, en Chine populaire comme dans les autres pays communistes, les statistiques étaient généralement falsifiées. Cela a coûté très cher à l'Union soviétique qui, un jour, s'est aperçue qu'elle n'était pas ce qu'elle croyait être et que son économie s'effondrait.

    Outre les falsifications volontaires, il y a une grande difficulté à comparer les économies quand un pays comme la Chine a une monnaie, le yuan, qui est  "évaluée"  sans rapport avec la réalité.

     Pour rectifier on se livre à une comparaison des pouvoirs d'achat, elle aussi difficile à établir.

     Toujours est-il que la Banque  Mondiale vient de publier une étude qui démontre que, pour reprendre les termes utilisés par "Le Figaro", "son économie pèse 40 %  moins lourd qu'on ne le croyait".

     En 2005,  le PNB de la République Populaire de Chine était, au taux de change du marché pour le yuan, de
2 240 milliards de dollars.  En parité de pouvoir d'achat, l'évaluation atteignait 8 900 milliards de dollars, mais on s'est aperçu qu'il fallait affiner les prix des produits consommés et inclus dans les comparaisons et on aboutissait à seulement 5 300 milliards de dollars, soit 40 % de moins.

     Il ne sagissait d'un simple détail et on peut s'étonner, compte tenu du battage incessant des médias concernant ce pays, qu'une information aussi importante, provenant d'une instituion, la Banque mondiale, qui n'a pas la réputation de plaisanter, aurait figurée à la première page des quotidiens  et en gros titres. Il n'en n'a rien été. 

     Bizarre, bizarre, bizarre ? Y aurait-il l'action d'un puissant lobby pro-chinois ? Ou une crainte révérentielle à l'égard d'une grande puissance devant laquelle on est prêt à se courber dans l'espoir d'obtenir quelques nouveaux contats juteux ?

 
  


 

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 18:40

 

   On peut avoir des avis divergents sur la visite du "guide" libyen en France, mais à cette occasion dans la presse et à la télévision on a un peu entendu n'importe quoi.

   Qu'y avait -il d'exceptionnel à recevoir le Chef de l'Etat libyen alors que le Président de la République n'a jamais caché sa volonté de réaliser un Union Méditerranéenne, ce qui implique la pérsence de TOUS les états riverains, aussi bien la Libye qu'Israël ?

   Certains ont dit que l'accueil avait été "exceptionnel". Rien n'est plus inexact. On peut discuter de l'utilité de cette visite mais pas de ses modalités. M. Khadafi a été reçu en Chef d'Etat, selon le protocole de la République. Ce n'était d'ailleurs pas une"visite d'Etat". Par exemple aucun drapeau libyen n'ornait les murs de Paris (alors que pour la visite du président de l'etat d'Israël,"visite d'Etat" étaient couverts de drapeaux israéliens).

   Que beaucoup de nos compatriotes aient une totale méconnaissance des réaliés du "protocole" cela peut se comprendre. On le comprend moins pour certains journalistes ou hommes politiques qui ont tous les moyens pour s'informer et sont même payés pour celà.

   Un phénomène identique s'était produit lors du décès de Yasser Arafat, beaucoup s'étonnant des honneurs qui lui étaient rendus, alors que , là encore, il ne s'agissait que de l'application  normale du protocole.

   Ce protocole fait partie des relations internationales. Ces relations se font avec les Etats tels qu'ils sont. On peut limiter les invitations et réduire les relations de la France aux seuls états "moraux" ce qui réduirait  beaucoup les activités de  notre ministère des affaires étangères et nos exportations.

   Il ne faut pas non plus se livrer aux critiques "à sens unique". Que le Présdient libyen ne soit pas le modèles des vertus et le champion de la démocratie, c'est évident.  Mais pourquoi avoir gardé le silence quand le Président de la République est allé en Chine, alors que ce pays pratique à haute dose la peine de mort, persécute les catholiques et certains bouddhistes, opprime le peuple tibétain et le peuple ouighour du Sin Kiang, menace d'envahir par la force Taïwan et ne progresse guère dans le sens de la démocratie telle qu'on la conçoit ici ?

 

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1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 10:10


   A la suite du voyage du Président de la République en Chine, la presse a parfois évoqué le problème de Taïwan, mais souvent d'une manière erronée. Cela m'a conduit a envoyer le texte suivant au Courrier des Lecteurs du FIGARO qui n'a pas daigné le publier.

 "   A  PROPOS DE  L' "ILE REBELLE"

  A plusieurs reprises un terme qualifie, dans la presse, TAIWAN : "l'Ile rebelle". Cela laisserait croire que Taïwan s'est rebellé contre la République de Chine et s'en est séparé.

  Tel n'est pas le cas. Taïwan n'a jamais fait partie de la République Populaire de Chine.

  En effet, Taïwan, rendue à la Chine, après la chute du Japon, en 1945, est le prolongement de la République de Chine qui fut battue par l'armée rouge chinoise et s'est repliée avec son gouvernement, dirigé alors par le Généralissime Tchang Kaï  Tchek, qui fut  notre allié pendant la deuxième guerre mondiale et par le Parti nationaliste, le Kuo Min Tang.

   Depuis, l'ancienne "Formose", gouvernée selon la Constitution de la République de Chine, a donné un double exemple. Celui d'un extraordinaire développement économique puisque les vingt deux millions d'habitants de Taïwan ont actuellement un P.N.B. égal à celui de quatre cents millions de Chinois du Continent. Celui,aussi, d'un développement constant de la démocratie et de la liberté aboutissant il y a queoques années à un changement de majorité au pouvoir. Taïwan a apporté la démonstration que la démocratie pouvait être compatible avec le peuple chinois.

   Le Kuo Min Tang n'a d'ailleurs jamais mis en cause l'unicité du peuple chinois. C'est probablement pour cela que la Président du Kuo Min Tang a été reçu à Pékin par le Président du Parti communiste chinois.

    Claude-Gérard MARCUS, ancien député, ancien vice-président de la Commission des Affaires Etrangères de l'Assemblée Nationale. "

                                                                    


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