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11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 18:14


    Parmi les raisons qui ont justifié  l'opposition à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, on a cité des raisons géographiques (la Turquie à une petite exception près ne se trouve pas géographiquement en Europe), des raisons liées au refus de reconnaître le génocide des arméniens (malgré un dossier historique très lourd) et la menace de l'entrée d'un pays qui serait le plus peuplé de l'Union européenne et qui risque de virer à l'islamisme.

   Une autre raison me parait évidente, bien qu'elle n'ait jamais été évoquée : l'entrée de la Turquie dans l'Union ferait du problème kurde - quasi insoluble -un problème européen.

   Le traité de Sèvres, organisant le démembrement de l' Empire ottoman, en 1920, reconnaissait le droit des Kurdes à former une struture étatique. Mais ce traité signé avec un gouvernement ottoman agonisant, était refusé par la République Turque de Kemal Ataturk qui incarnait un nationalisme unitaire  qui se refusait à toute reconnaissance d'un peuple kurde. Le Traité de Lausanne abandonnait les kurdes à leur triste sort.

  Depuis 1923, malgré une répression constante, la volonté des kurdes de constituer un Etat reste vivace. Un éphémère Etat kurde a existé quelques mois en 1946 , en Iran : la République de Mahabad.

    Après la chute de Saddam Hussein en Irak, le Kurdistan irakien a bénéficié d'une véritable autonomie et est la région la plus tranquille du nouvel Irak.

    Aujourd'hui le peuple kurde est le plus grand peuple sans pays. La population kurde est largement présente en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie ainsi que dans une large diaspora et reste attaché à sa langue ( même si celle ci n'est pas enseignée dans certains pays, notamment la Turquie pour qui les kurdes n'existent pas et sont des "Turcs montagnards").

   Les évaluations démographiques sont floues : entre 27 et 37,5 millions qui se répartiraient ainsi : Turquie : 14 à 18 millions; Iran :4,8 à 6,6 millions; Irak : 4 à 6 millions; Syrie : 0,9 à 2,5 millions.

   Ces chiffres, même s'ils sont contestés, démontrent qu'il s'agit d'un problème d'une autre ampleur que le problème palestinien (qui, lui, concentre l'attention du monde entier) . Sa solution n'est ni simple, ni aisée, ni même évidente d'autant que le rôle du P.K.K., parti révolutionnaire et terroriste, en lutte armée contre la Turquie, ne facilite rien.

   L'introduction de la question kurde au sein de l'Union européenne serait explosive.




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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 11:53


 L'ampleur de la production pétrolière et gazière de la Fédération de Russie, permet à celle-ci de redresser son économie , d'avoir un budget en excédent, d'augmenter les pension des retraités, de payer les fonctionnaires, d'améliorer les soldes dans l'armée et de la reconstituer et de voir l'avenir avec espérance.

 D'où la volonté du Président Poutine de rétablir la Russie à ce qu'il pense devoir être sa place dans les affaires du monde et d'effacer l'humiliation subie ces dernières années.

 Ce redressement est obéré par le véritable drame russe, celui de sa démographie.

La population qui était de 147,8 millions en 1988  est tombée à 142,4 millions en 2006 et la Russie continue à perdre plus de 500.000 personnes par an.

L'insuffisance des naissances et un taux  d'avortement démentiel,  d'une part  et le raccourcissement de la durée de la vie d'autre part concourent à ces résultats catastrophiques.

Certaines études montrent que si  celà continue, la population risque de diminuer - dans une hypothèse "pessimiste" de 47 % d'içi 2050 et tomber à 77,2 millions, l'hypothèse "optimiste" étant une réduction à 101,9 millions.

Le taux de naissance actuel est de 1,3 enfants par femme alors que le maintien de la population inplique un taux voisin de 2,2. Par comparaison, le taux de natalité en France ( le plus élevéd 'europe) est de 1,9 enfatns par femme. L'allongement important de la durée de vie dans notre pays masque, pour le moment, l'insuffisance des naissances.

Tout aussi grave pour la Russie est la diminution de la durée de la vie, notamment des hommes, qui vivent 13 ans de moins que les femmes. Ceci traduit d'énormes problèmes de santé et de médicalisation. Un jeune russe de 20 ans a seulement une chance sur deux d'atteindre 60 ans. Dés 2015, le nombre des jeunes de 15 à 24 ans risque de diminuer de moitié. Cela crée déjà des difficultés à l'armée russe, qui est encore une armée de conscription, et n'arrive plus à atteindre le recrutement dont elle a besoin.

Les composantes  de ce drame russe n' échappent pas aux dirigeants du pays et déjà des mesures natalistes ont été prises, notamment l'attriution de l'équivalent de 10.000 dolalrs pour la naissance d'un deuxième enfant.

Malgré l'importance des resources générées par le pétrôle et le gaz, l'ampleur de la tâche est immense. Reconstruire une système de santé, freiner l'alcoolisme notamment chez les hommes, diminuer le nombre des avortements, organiser un soutien systématique à la famille, améliorer les conditions de vie et de logement, tout celà nécessite beaucoup d'argent mais  aussi beaucoup de temps, un changement profond des mentalités et la formation de cadres adaptés à ces problèmes.

Il s'agit d'une course contre la montre vitale pour l'avenir de la Russie.


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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 19:24


  Il m'est souvent arrivé de protester contre la pitoyable mode "décliniste" qui tend à répéter à toute occasion que notre pays est sur la voie d'un déclin continu, déclin sur lequel  les tenants de cette mode  versent quelques larmes de crocodile.

  Aussi est-ce avec grand plaisir que j'ai pu cosntater que M.L Hubert VEDRINE, dans son "Rapport au Président de la République sur la France et la mondialisation" contre-attaquait en mettant en valeur les atouts de la France dans la compétition internationale.

 Sans nier que notre  pays souffre d'handicaps non négligeables, notamment sur le temps travaillé, sur la médiocre  organisation des PME ou sur la faiblesse de nos universités dans le congtexte mondial, il rappelle les nombreux avantages  objectifs recensés  dont bénéficie notre pays :

 "Avec seulement 1 % de la population, sur  1 % du territoire, la France est la cinquième puissance économique mondiale et produit 5 % du PIB mondial. Son PUB par tête est très élevé. Les travailleurs français arrivent en troisième position position derrière les Norvégiens et les Américains pour leur productivité par heure de travail.

 Elle est le 3 ème exportatuer de services et le 2 ème investisseur à l'étranger. Elle est le  5 ème pays pour l'accueil des investissements directs étrangers (soit 40 000 emplois par an), ce qui confirme, avec sa position de premier pays au monde pour le tourisme, l'attractivité de son territoire (beauté, diversité, accessibilité, réseaux, infrastructures) , atout très important à l'heure où ce sont les entreprises globales qui mettent en concurrence des territoires et non l'inverse.

 Plus de 300 000 emploois sont attribués en France aux  échanges internationaux et ceux-ci génèrent 0,2 %point de la croissance du PIB chaque année.

 La réussite mondiale des grande sentreprises françaises, du C.AC. 40 et autres, en quelques années est spectaculaire. Ainsi parmi les 500 premières entreprises mondiales, recensées par Fortune , 39 sont françaises (deuxième place, après les Etats Unis) devant la Grande Bretagne (38) et l'Allemagne (32)."

 A cela M. Vedrine ajoute d'autres atouts, qui ne sont seulement économiques et sont souvent sous-appréciés par les Français eux-mêmes et qui pourtant ont un rôle important dans la compétition mondiale :

 " - une démographie moins déprimée que celle des autres Européens; notre langue, une des cinq ou six langues  de culture et de civilisation ; nos réseaux culturels et linguistiques ; notre poplitique étangère, un de celles qui comptent; notre capacité militaire à l'extérieur, la plus forte en Europe après celle des Britanniques; notre capacité et notre savoir - faire juridique ; l'image de la qualité de la vie en France, concept à la fois matériel et immatériel; sans oublier  un formidable potentiel agricole. Celui-ci est curieusement absent de la plupart des rapports sur lamondialisation. Alors que la Terre vasur ses neuf milliards d'habitants et que la demande de nourriture car croître..."

 Et l'auteur conclut opportunément ce chapitre en écrivant  :" Ce tableau ne justifie pas un excès prétentieux de confiance en soi - il y a beaucoup à faire - mais il invalide le pessimisme ambiant. il appartient aux dirigeants politiques de l'assumer..."


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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 11:42


 " Les progrès économiques de la Chine et son milliard trois cents millions d'habitants, vus comme des client spotentiels fascinent les Occidentaux  (dont les Français) et fait passer sous silence les dégâts causés à nos économies par les importations de productions chinoises à bas prix (sans parler des contrefaçosn dont les Chinois sont les champions).

 Cette fascination relègue au magasin des accessoires inutiles notre soi-disant attachement aux droits de l'homme et à la liberté des peuples.


 Si le Darfour nous fait pleurer, le Tibet est passé en "pertes et profits" et la répression politique et anti-religieuse en Chine est discrètement occultée. Celà ne pèse pas lourd à côtés des profits miraculeux (mais souvent illlusoires) que nous attendons de Pékin. Aussi le mot d'ordre est de ne pas faire d'ombre sur les jeux olympiques qui se dérouleront dans la capitale chinoise.

 Celà explique l'attitude scandaleuse des pays occidentaux à l'égard de Taïwan qui est traité comme un Etat-paria. Tous les efforts de ce pays pour participer aux organisations internationales qu'elles soient politiques, commerciale ou de santé se heurtent au refus de Pékin soutenu par la complicité active ou passive des pays occidentaux.

 Que reproche-t-on à Taïwan ? D'être une île rebelle ? C'est faux. Taïwan n'a jamais été soumise à l'autorité de la République populaire de Chine. Elle est, au contraire, ce qui reste de cette République de Chine qui  a refusé le communisme.

 On lui reproche son mauvais exemple : Taïwan a démontré que la démocratie était compatible avec les Chinois contrairement à un principe trop facilement admis. L'île s'est progressivement démocratisée et libéralisée aboutissant même à un changelent de majorité politique.

 Espérons que les Occidentaux n'iront pas, dans leur lâcheté, jusqu'à accepter l'éventualité d'une "réunification de la Chine" réalisée par la conquête de Taïwan par les troupes de Pékin."



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18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 10:22


 La commission constitutionnelle voulue par le Président de la République est désormais sur les rails, sous la Présidence de M. Edouard Balladur. Les vice-présidents étant Pierre Mazeaud, ancien président du conseil constitutionnel et Jack Lang, vestige de la Mitterrandie. La gauche y est bien représentée ainsi que les adversaires de la 5 ème République.

 Certains, dans l'opposition accusent Nicolas Sarkozy d'avoir une pratique constitutionnelle de style bonapartiste, évoquant Napoléon III. Celà ne me dérangerait pas car Napoléon III, tant décrié, a été l'accoucheur de la France moderne. Je revendique d'ailleurs la parternité de la décision du Conseil de Paris qui avait permis la création de la Place Napoléon III, devant la Gare du Nord, ramenant dans la capitale le nom de celui qui avait tant fait pour Paris, son renouveau son embellissement et son prestige.

 Il est toutefois peu probable que notre Président accepte une telle comparaison ou se réclame du courant bonapartiste.  D'autant que le bonapartisme a une logique, celle de 'lAppel au peuple" : le renforcement du pouvoir du Chef de l'Exécutif a pour contrepoids non le renforcement des pouvoirs du Parlement (ce que souhaite Nicolas Sarkozy) mais l'appel régulier au suffrage populaire par ce qui s'appellait le plébiscite et qui est maintenant le referendum.

 Pour ma part je regrette que l'on ne consulte pas plus souvent les Français sur les grands problèmes qui concernent  notre pays. Pourquoi, par exemple, refuser aux Français la possibilité de se prononcer à nouveau sur l'avenir de la France en Europe ?

Le Général de Gaulle, peu sensible au bonapartisme, n'était pas un doctrinaire. Dans son discours de Bayeux qui esquissait le projet de constitution qu'il souhaitait pour notre pays, il se prononiat pour un Président de la République garant des institutions, donnant les grrandes orientations, mais avant tout arbitre, lui laissant cependant la possibilité d'intervention directe quand la survie du pays et des institutions était en jeu. Celà explique l'article 16 de la constitution.

Si, pour l'essentiel il se reposait sur ses Premiers ministres, il n'hésita à prendre en gestion directe le conflit d'Algérie. Mais à chaque étape de la solution du problème algérien il demandait l'accord du peuple français qui le lui donnait en votant oui à chaque réferendum sur la question algérienne.



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24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 12:17


  Malgré la claire victoire de l'UMP au 2° tour des élections législatives, et  parcequ'elle a été  moins forte que celle annoncée par les sondages, certains continuent à faire croire (notamment du côté des hystériques du MODEM et chez divers socialistes) que la nouvelle Assemblée n'est pas représentative du pays, parceque le systême majoritaire de donne pas une véritable image de la carte électorale de la  France que seul le scrutin proportionnel serait susceptible de conner.

 Et bien, cette affirmation est fausse. LE MONDE (dont l'attachement à la majorité présidentille et à l'UNP n'est pas la caractéristique dominante),le démontre clairement par une étude comparative de ce qu'auraient donné d'autres système électoraux que celui que nous pratiquons.

 Le scrutin majoritaire à deux tours a a abouti à l'élection de 313 UMP, 2 MPF, 8 divers droite, 22 Nouveau Centre, 4 MODEM,4 verts, 186 PS, quelques divers gauche, 7 Radicaux De Gauche, 15 PCF.

 Un scrutin proportionnel à un tour (comme celui utilisé en 1988) aurait donné 333 UMP, 2 MPF, 5 FN, 11 Nouveau centre, 26 MODEM, 3 verts, 179 PS, 4 Divers Gauche, , 3 divers et 11 PCF.

 Un scrutin avec 50% de proportionnelle et 50% de majoritaire, aurait donné 370 UMP, 1 MPF, 1Div.D.,11 Nouveau centre, 32 Modem, 1 vert, 2 RDG, 155 PS ET 4 PCF.

 Un scrutin avec 15% de proportionnelle et 85 % de majoritaire, aurait donné 370 UMP,1 MPF, 1 Div.D.,18 Nouveau centre, 10 Modem,1 vert, 2 RDG, 126 PS, 8 PCF.

 Un scrution à l'allemande, aurait donné 317 UMP, 61 MODEM, 199 PS.

 Un scrutin à l'anglaise (scrutin majoritaire à un tour. Celui qui est en tête est élu mais sans êtr majoritaire. Ce système est aussi appliqué en Turquie et explique pourquoi les islamistes avec environ 25 % des voix, compte tenu de l'extrème division des autres partis - dont seul a survécu le Parti Républicain du Peuple, kémaliste- ont eu la majorité des sièges à l'Grande Assemblée Nationale turque) aurait donné 421  UMP, 2 MPF, 2 Div.D. 21 Nouveau centre, 2 Modem, 3 RDG, 1 MRC, 112 PS, 8 PCF.

 Ces comparaisons avec d'autre modes de scrutin qui sont tous considérés comme démocratiques, démontrent clairement que la large majorité obtenue par l'UMP et le Nouveau Centre, constitue une vértiable majorité dans le pays, peu différente de ce qu'aurait donné le scrutin proportionnel. Et il apparait que le PS a bénéficié d'un avantage  au scrutin majoritaire par rapport à la proportionnelle.

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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 19:29


 Pendant les mois qui ont précédé l'élection présidentielle, les leitmotivs les plus répétés étaient que la Veme République était moribonde et que les Français se désintéressaient de la politique.

 On commençait à parler de la VIème République si ce n'est de la VIIème ème.

 La campagne a été claire, grâce à Nicolas Sarkozy qui a multiplié les propositions concrètes et facilement compréhensibles. La "langue de bois" a souvent été  absente et les Français se sont intéressés à cette consultation életorale comme ils ne l'avaient jamais fait auparavant.  Les réunions publiques - de toutes tendances - ont vu accourir des publics innombrables.

 Bref l'élection présidentielle au suffrage universel, clef de voûte de la 5 ème République a été littéralement plebiscitée.

 Il reste donc à donner au nouveau Président, la majorité parlementaire qui lui est indispensable pour agir et appliquer son programme.

 Avec habileté le Président Sarkozy a pu rapidement démontrer que son objectif n'était pas de contruire un bunker UMP fermé mais d'ouvrir le plus largement possible sa majorité, rendant dérisoires les accusations souvent diffamatoires que certains orateurs de gauche ou du centre n'hésitaient pas à porter contre le candidat de l'U.M.P.

 Si, comme tout semble l'indiquer, la Majorité présidentielle doit emporter les prochaines législatives, la mécanique de la Vème République pourra fonctionner au mieux.

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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 10:37


 Dans sa longue histoire, la russie n'a guère été accoutumée à vivre libre.

 Même si la Russie impériale a connu une libéralisation partielle à la sutie de la Révolution de 1905, elle n'a connu de vraie liberté politique que pendant les quelques mois qui ont séparé la Révolution de février - mars 1917 de la prise de pouvoir par les Blocheviks en octobre - novembre 1917.

 Depuis et jusqu'à l'arrivée de Boris Eltsine, elle n'avait connu que la dictature du Parti Communiste, légèrement atténuée sous Gorbatchev. Les années eltsine ont été pour la Russie des années de vraie liberté politique.

 J'ai pu le constater par deux fois, ayant été observateur international lors des deux élections auxquelles Eltsine a été candidat.

 La première fois, à Moscou, désigné par l'Assemblée de l'Atlantique Nord ( qui s'appelle aujourd'hui Assemblée Parlemetnaire de l'OTAN) et la seconde fois, en juin 1996, envoyé par l'Assemblée Nationale française, à Ekaterinenbourg.

 Les deux fois, j'ai pu constater que la campagne électorale avait été "ouverte", même si les médias gouvernementaux appuyaient un peu massivement le Président eltsine. La concurrence régnait à la télévision et la presse foisonnait de titres divers.

 Les partis politiques étaient présents partout, même s'ils ne semblaient pas disposer de solides organisations nationales, à l'exception de deux partis d'opposition : le parti communiste- présent partout - et le PartiLibéral Démocrate de Russie, de l'extrèmiste Jirinovski.

 Les opérations de vote étaient parfaitement correctes et les résultats peu contestables.

 Certes, la situation économique était dramatique et l'adaptation à la concurrence s'était fait au profit des oligarques. Les Russes connaissaient une colossale chute de leur niveau de vie. Aussi ont ils accueilli avec satisfaction l'arrivée de Vladimir Poutine qui a rétabli l'ordre et redéveloppé l'économie.

 Depuis son arrivée, les médias d'opposition ont progressivement disparu. Les chaînes de télévision gouvernementales ont peu à peu éliminé celles qui ne soutenaient pas le nouveau président et la presse libre s'est considérablement rétractée. A un régime de totale liberté a succédé un régime de liberté réduite.

 C'est pour cela que, malgré ses défauts, ses faiblesses, ses échecs, je tines à rendre hommage à la Mémoire de Boris Eltsine qui a su incarner la Russie Libre.


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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 18:55


 Je ne suis pas de ceux qui ont le culte absolu des Constitutions ( même si j'ai combattu pour la mise en place de la consitution de 1958 puis pour sa défense). Celles-ci ne sont pas éternelles et la France est bien placée pour le savoir.

 La Constitution de la Vème République est attaquée depuis de nombreux mois. Certains souhaitent un renforcement des pouvoirs du Parlement. D'autres verraient bien une 6 ème République présidentielle à l'américaine.

 La constitution inspirée par le Général de Gaulle en 1958 et mise en forme par Michel Debré a déjà été modifiée à de nombreuses reprises. La modification récente la plus importante a été le remplacement du septennat par le quinquennat, ce qui a déjà modifié l'équilibre institutionnel.

 Mais, dans l'ensemble, on peut constater que cette constitution qui va bientôt avoir 50 ans, a assez bien fonctionné et assuré ce qui manquait , la stabilité de l'exécutif. Elle a été assez souple pour absorber la crise due à la guerre d'Algérie et à l'indépendance des pays d'outremer et pu mener à bien un cohabitation imprévue. Elle a d'autant mieux fonctionné qu'outre la constitution avait été adopté le scrutin majoritaire uninominal qui assure à la fois le lien des élus avec les électeurs et l'existence d'une majorité de gouvernement qui ne soit pas soumise aux chantages de petits groupes minoritaires.

 Dans la campagne présidentielle actuelle, le danger qui menace le plus nos institutions vient de la campagne de Francois Bayrou. Celui-ci préconise une sorte d'alliance des contraires et s'engage à rétablir le scrutin proportionnel.

 S'il ne faut pas exclure l'idée d'une petite dose de proportionnelle (comme dans le systême allemand) afin que certains partis présents de façon permanente dans le corps électoral mais vaincus par le scrutin uninominal puissent être représentés (c'est le cas du Front national et des partis trotskistes) il n'est pas  question d'accepter un retour à la proportionnelle  pour l'ensemble de l'élection parlementaire. CE SERAIT REVENIR A LA QUATRIEME REPUBLIQUE !

 Certains l'ont dit, mais sans donner de précisions. Or, cette évocation de la "4 ème" n'a aucun sens pour la majorité des électeurs qui sont nés après la chute de  cette république.

 Il faut le dire clairement. Le scrutin majoritaire pousse à l'union alors que le scrutin proportionnel pousse à la division et à la multiplicité des partis et aboutit à l'instabilité permanente. Les douze années de la 4 eme  ont connu 22 gouvernements. Cela a empêché les grandes réformes nécessaires et la maîtrise des problèmes liés à la décolonisation en Indochine et en Afrique du Nord.

 La guerre d'Algérie a mené ce régime à l'effondrement . A cela s'ajoutait les problèmes financiers. Les gouvernements faibles n'arrivaient pas à maîtriser les questions financières et il était habituel de voir les dirigeants français aller mendier des aides financières aux Etats Unis.

 C'est à celà que le Général de Gaulle a remédié en faisant adopter les institutions de la 5 eme République . Il n'est pas étonnant que ce soit un centriste comme M. Bayrou qui défende la thèse du retour à la proportionnelle. Les partis centristes issus du Mouvement Républicain Populaire, de tendance démocrate-chrétienne, se sont souvent succédés à la tête de ces pauvres gouvernements, très souvent composés d'hommes de grande valeur mais paralysés par un système qui conduisait à la débilité du pouvoir, alternant l'alliance avec les socialistes et l'alliance avec la droite.

 ATTENTION, DANGER !




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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 18:24

 

 Je viens de lire le numéro de mars de la revue L'HISTOIRE qui titre "COLONISATION , LES MASSACRES OUBLIES : Sétif 1945 - Madagascar 1947 - Cameroun 1955 " et j'en recommande la lecture.

Evoquant à ce propos "Les Brûlures de la colonisation" la revue écrit :" depuis quelques années, la mémoire de la colonisation s'est imposée dans les débats de société, entre revendications, repentance et commémorations officielles. Pourtant Sétif en 1945, Madagascar en 1947, le Cameroun en 1955 : il reste encore, dans l'histoire coloniale des épisodes oubliés, occultés... ou déformés. Le temps est venu d'une histoire dépassionnée".

Les textes consacrés à ces trois évènements dramatiques sont honnêtes. Il ne s'agit pas de nier des réalités même déplaisantes, mais il faut aussi les ramener à leurs véritables proportions. Et l'on s'aperçoit que, années après années, les chiffres des vicitmes ont été "gonflés".

Le jour où l'Allemagne hitlérienne dépose les armes, le 8 mai 1945, une manifestation tourne à l'émeute à Sétif. Des Européens sont massacrés. La répression sera terrible. "L'HISTOIRE"  fait le  bilan. Les victimes européennes des 8 et 9 mai 1945 ont été comptabilisées (102 morts, 110 blessés, 10 femmes violées ). "Le nombre exact des victimes algériennes de la répression ne sera certainement jamais connu. Le chiffre de 45.000 morts avancé par la propagande officielle de l'Etat algérien ne repose sur rien. Quant à celui de 1.500 morts donné par le ministre de l'intérieur de l'époque, Adrien Tixier, il est vraisemblablement inférieur à la réalité. L'historien en est réduit à parler de "milliers de morts".

A Madagascar une insurrection a commencé les 29 et 30 mars 1947. Elle n'a touché qu'un sixième de la Grande Ile, sur la côte orientale. Il semble que la responsabilité du Mouvement Démocratique de Rénovation Malgache ait été exagérée, sauf peut-être pour Joseph Raseta. Par erreur le Haut Commissaire, Pierre de Chevigné, avait évoqué le chiffre de 80.000 à 100.000 morts dont 75.000 seraient à comptabiliser au passif des rebelles.

En réalité, les chiffres sont heureusement moins importants. "L'Histoire" estime le nombre des morts entre 30.000 et 40.000 morts : 10.000 victimes de mort violente , réparties d'une part entre   les civils victimes des insurgés (2.000 au plus) ou des crimes de guerre coloniaux (entre 1.000 et 2.000 ) et d'autre part entre 5.000 et 6.000 insurgés tombés face aux militaires français aux quels s'ajoutent entre 20.000 et 30.000 morts de malnutrition ou de maladie.

Au Cameroun, une guérilla menée par l'Union des Populations Camerounaises, formation nationaliste et marxiste, proche du Parti communiste, dont le leader charismatique  était Ruben Um Nyobé a duré sept ans, de 1955 aux années 1960. Le bilan de ce conflit n'a pas été établi " et cette carence a été propice à la concurrence victimaire : certains parlent du massacre de 300.000 à 400.000 personnes... Une estimation d'autant plus fantaisiste qu'elle excède le chiffre total des habitants du pays Bamiléké, principal théâtre du conflit. Plus vraisemblablement la guerre a fait plusieur dizaines de milliers de morts, principalement des victimes de la guerre civile, après l'indépendance.

Rien de tout celà n'est très brillant mais est fort éloigné des évaluations de ceux qui donnent en permanence des leçons à notre pays et le poussent au remords permanent, notamment ces socialistes qui ont aujourd'hui des absences de mémoire, oubliant que pendant toutes ces crises et ces conflits, les socialistes étaient au pouvoir.

Quant aux dirigeants algériens qui nous font la leçon, ils oublient qu'ils ont été les auteurs des massacres de nombreux civils français (d'origine européenne ou nord africaine), de l'assassinat massif des harkis et de l'élimination physique - non moins massive - des militants nationalistes algériens du M.N.A. dont ils ne supportaient pas la concurrence.





 

 

 

 

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